65. Je ne devais plus, je voulais le faire.

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PDV de Evelina.

Sa main dans la mienne, je la regarde.

Le tube dans sa gorge me donne envie de vomir.

Les bruits des machines autour me sont insupportables. J'essaye de me concentrer sur ma respiration. Et sur la sienne. Elle respire malgré tout.

Et si elle serait rester à la Costa Nostra ? Et si Livio ne l'aurait pas forcer a retourner là-bas ?

Des centaines de " Et si..." existent malheureusement. Je ne préfère même pas les imaginer.

Certains disent que les membres d'une mafia sont intouchables. Vous êtes toujours du même avis ? Personne n'est intouchable. Que tu aie un nombre incalculables d'armes, ou de gardes du corps, si ça doit arriver, ça arrivera.

Un incendie. C'est tellement petit de la part de Ricardo. Vous savez pourquoi a-t-il choisit le feu que plutôt se présenter lui-même et se battre ? Il est faible. Il a choisit la facilité, c'est simple de brûler une baraque. Tu allumes une cigarette, la fume tranquillement, puis la jette sur une végétation sèche. Et boum.

De toute manière, les cigarettes sont la causes de tout problèmes, je n'ai pas pris cet exemple pour rien.

La porte de la chambre qui s'ouvre me coupe dans mes pensées, révélant Abigaïl. Son visage habituellement joyeux, est livide. Ses cheveux sont attachés en une petite queue basse, sa frange rideau cachant les côtés de son front. Les rides en dessous de ses yeux rouges montrent le manque de sommeil.

Elle m'adresse un léger sourire, comme signe de politesse. Ce dont je lui rends. La jolie rousse se positionne en face de moi de l'autre côté du lit, sur une chaise. Aucune de nous deux ne parlent, trop occupées dans notre tête, jusqu'à ce qu'elle casse ce silence :

-Ça fait déjà six mois..

Six mois qu'elle vit dans le coma, respirant grâce à une putain de machine.

-Et on ne sait même pas quand est-ce qu'elle va se réveiller...

Si Dieu décide de la réveiller un jour.

-Nella, c'est comme une fleur au milieu d'un champs d'orties. Nous sommes les orties. Elle est douce, elle ramène la joie de vivre dans notre monde macabre. Malgré qu'elle soit triste, en colère, elle souri toujours jusqu'au oreilles. Elle est la lumière dont on a besoin un peu chaque jour, j'ai besoin de Nella chaque putain de jours, énonce Abigaïl, la voix tremblante.

Ce n'est pas l'heure de me faire pleurer, j'ai déjà rempli un océan entier.

-C'est notre douceur de la journée, ajoutais-je, serrant légèrement le petit doigt de Nella dans le mien.

Un fracas résonne, j'en sursaute. Lorsque je relève les yeux en direction de la porte, je fronce les sourcils.

Ses cheveux sont en batailles, ils ont pris légèrement de la longueur. Il tient sa béquille d'une main, ayant un plâtre à sa jambe gauche. Sa deuxième main est indisponible, était donnée qu'il a également un plâtre à son bras droit. Les quelques balafres sur son visage commencent à cicatriser.

-Qu'est-ce que tu fais là, Payton ? demandais-je, toujours assise.

-Pour la même raison que toi.

Il n'a toujours pas lancé un regard vers ma cousine. Il me fixe moi.

Ce n'est pas de sa faute, même si il doit croire cela. C'est un être humain comme un autre, ce n'est pas Hulk. Il n'aurait rien pu faire de toute manière. Je ne rejetterai pas la faute sur lui. Il en a tout autant bavé que Nella.

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