Le Nostre Anime Morte

14. Solidarité féminine.

PDV de Nella :

Abigaïl est repartit, mais elle reviendra sûrement demain, selon elle.

Mon ventre crie famine, alors je sors de mon lit et descend jusqu'à la cuisine. Pas de garde du corps en vu, ce qui m'arrange au plus haut point.

La scène d'hier m'est toujours en travers de la gorge.

Je me mets sur la pointe des pieds pour attraper mon paquet de nouille, qui se trouve dans le placard. Bon Dieu pourquoi sont-ils si haut ?

Cette maison est faite pour les géants.

J'étends le bras, même les bout de doigts espérant l'attraper. Une grande main prend mon paquet alors que j'allais monter sur le plan de travail. Un souffle chaud s'abat sur mon oreille, je peux sentir sa joue contre mes cheveux. Je me retourne rapidement, je n'aurais pas du. Nos lèvres s'effleurent, et nos nez s'entrechoquent.

La chaleur monte en moi pour je ne sais qu'elle raison. Puis je me rappelle ce que cette enfoiré a fait. Je pose mes deux paumes sur son torse avant de le pousser en arrière, sauf que, il ne pousse pas d'un poil, ce qui remplace la chaleur par la colère. J'attrape mon paquet qui était dans sa main, puis le contourne.

-Merci ? lance-t-il alors que je suis déjà entrain de l'ouvrir.

-De rien. répondais-je au tac au tac.

Je verse mes nouilles dans un bol et le place au micro-ondes. Quand je me retourne, le psychopathe est entrain de me fixer. Je fuis son regard, aucune envie de vouloir jouer à ce jeux.

Alors pour ne pas rester le plus longtemps avec lui, je prend un verre dans le placard du bas cette fois, puis ouvre le frigo, prend le sirop de fraise avec de l'eau. Je verse le sirop dans mon verre, le remplissant au un quart, puis ajoute l'eau.

-Putain, t'en mets beaucoup du sirop.

J'ignore ce qu'il vient de dire en attrapant les nouilles qui ont finit de cuire tranquillement.

-Pourquoi tu me tournes le dos ? ajoute Payton.

-Je t'en pose des questions, moi ? répliquais-je, perdant patiente. Mais alors que j'allais m'éloigner, sa main empoigne mon bras.

-Attends, Nella. murmure-t-il en me fessant volte-face.

Nos regards se croisent, je le sens hésitant. C'est trop..bizarre pour un mec comme lui. Les secondes passent sans qu'il ouvre la bouche, alors je le devance en m'énervant.

-Qu'est-ce que tu veux ? Remettre ton arme sur mon front et me coller ta balle ?

Ses lèvres se mouvementent mais aucun mots ne sort de celle-ci. Je grogne puis tourne des talons. Sa main toujours autour de mon bras me retire vers lui.

-Ok, c'est bon. il marque une pause, puis souffle. Sa main passe dans ses cheveux, et ses yeux s'ancrent dans les miens. Euh..je s... je fronce les sourcils le voyant bégayer, je l'invite d'un geste de tête. Son regard devient alertant. Je peux prendre tes nouilles ? finit-il en se grattant la nuque.

Est-ce une blague ? Je ne m'attendais pas à des excuses mais quand même. Je souffle avant de dégager sa main.

-Ouais. balançais-je sans un regard pour lui alors que je monte l'escalier.