Le Nostre Anime Morte

25. Plutôt mourir.

PDV de Payton :

Elle s'adosse au lavabo, moi en face d'elle, quelques mètres nous séparent. Elle s'empare d'un coton imbibé d'alcool, puis me lance un regard pour donner mon approbation. J'hoche la tête, ne quittant pas des yeux son visage.

-Ça va piquer. murmure-t-elle.

La môme est si innocente..

Ce n'est pas une petite coupure qui va me faire flancher.

Elle examine mon visage, puis elle se mord la lèvre inférieur en baissant la tête, se rendant sûrement compte de la bêtise qu'elle vient de dire.

Mon regard fixe ses lèvres, ne sachant pas s'y détacher.

Sa lèvre inférieur reste emprisonner dans ses dents..

Je dégage gentiment mes mains des siennes, et les poses de part et d'autre de son corps, sur le lavabo.

Elle hoquette de surprise puis remonte sa tête vers moi. J'approche lentement ma bouche de son oreille.

-Ne mords pas ta lèvre comme ça, Nella..chuchotais-je de ma voix rauque.

Quelques secondes passent avant qu'elle me réponde, bégayant légèrement.

-Po..pourquoi ?

Je replace mon visage en face du sien, nos nez s'entrechoquent à cause de cette dangereuse proximité.

Qu'est-ce que je fous, putain ?!

C'est la fille de mon patron. Et je suis son putain de garde du corps !

Ok, elle est attirante. Mais, elle m'énerve.

Seulement physiquement.

Je suis entrain de dérailler complètement.

La cigarette me rend dingue..

Je me fais martyre pour ne pas goûter à ses lèvres si pulpeuse, mais si chiante quand elle s'entrouvre pour parler.

Je contracte ma mâchoire puis me recule vivement de quelques pas en arrière. Mes mains se replacent devant elle, l'incitant à reprendre son rôle d'infirmière.

-Dépêche-toi. ordonnais-je, reprenant mon rôle à moi.

Elle me dévisage, sûrement a cause de mon ordre.

C'est sa, reprenons nos bases du début. Restons à l'écart. Pas d'amabilité entre nous.

Elle s'empare de ma main rapidement, et sans que je m'y attende, elle compresse le coton sur mon entaille. Je grimace de douleur, serrant les dents.

Putain de merde.

-Chochotte..l'entendais-je murmurer entre ses dents.

-Stai zitto, la psychopathe. ( la ferme. )

-Dis-donc, tu as mal pour un petit bobo ? Ce n'est pas très professionnel de ta part. Un garde du corps digne de ce nom ne devrait pas flancher pour une entaille. Je me trompe ? elle hausse un sourcil, un demi-sourire en coin dessiner sur ses lèvres. Aïe, je doute de tes capacités.