64. Combats-toi.

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PDV de Ezio.

Les voitures frôlent la mienne, droite, gauche. Je ne lâche pas l'accélérateur. Mes veines tambourinent sur mon front et mon cœur risque de sortir de ma poitrine.

-Rallentare. ( Ralentis. )

Les oreilles bouchées, je fais le contraire.

Ralentir ? C'est un malade lui.

-Ezio, puttanna !

-Ta gueule ! Ferme ta gueule ! Tu me dis de ralentir alors que Nella est à deux doigts de la mort ! T'as pas de cervelle ou c'est comment ?!

Je le fusille du regard, serrant le volant.

Je m'imagine mille et une chose, j'ai peur. J'ai peur de la retrouver dans un état pitoyable. J'ai peur qu'elle soit au bord de la mort. J'ai peur, putain.

Si elle viendrait à mourir, je meurs avec elle. Ça a toujours été Nella et Ezio depuis toujours, ça ne peut pas se finir maintenant. Ça ne peut pas se finir tout court, en faite.

-Si tu ne ralentis pas, nous aussi on sera a deux doigts de la mort.

-Tu l'as pas déjà été toi, hm ? rétorquais-je, mordant immédiatement ma langue après l'avoir prononcer.

Merde.

Milo tourne son visage vers le mien, puis hoche lentement la tête, comme ci il acceptait son sort.

Je voulais pas dire ça.

Puis il ne lâche plus un mot jusqu'à ce que nous sommes arrivés devant l'hôpital.

Je plaque violemment mes mains sur le comptoir, où se trouve une infirmière bien assise sur son siège. Elle sursaute à mon geste.

-Nella Sferrazza, elle est où ?

Ses grosses lunettes sur le nez, elle met vingt plombes à taper sur l'ordinateur. Je passe une main sur ma bouche, perdant déjà patiente.

-Je ne peux autoriser-

-C'est croire en ses rêves ça, la coupais-je, partant dans un couloir.

Elle nous appelle, mais je m'en cogne.

Les quelques gens qui se mettent sur notre passage se collent précipitamment au mur. En même temps, voir arriver deux colosses déterminées sur ton chemin, moi aussi je prierai pour être invisible.

-Attention, décalez-vous ! Urgence !

Je tourne la tête derrière moi et aperçois un brancard arrivé à toute vitesse dans ce couloir, Milo se colle contre le mur en face de moi, je l'imite.

-Fracture à la cheville. Fracture au poignet. Poumon gauche perforé. Côte fissurée. Brûlure au troisième degrés. Intubation. Son pouls baisse, préparez un bloc !

Lorsque mes yeux se posent sur le corps allongé, je cru vomir mes tripes.

Ses beaux cheveux noirs s'éparpillent autour d'elle, un tube lui passe dans la gorge, du sang partout.

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