Le Nostre Anime Morte

35. Tu me rends putain de fou.

PDV de Nella :

Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, j'ai l'impression qu'il va exploser. Mon regard restent perdu sur le mur en face de moi, dans le vide.

La gourde..

Je crois que nous avons fait n'importe quoi.

Je sors de ma rêverie quand des pas s'arrêtent devant ma porte, celle où quelques secondes plus tôt, se tenait mon putain de garde du corps..

-Hé ho, t'es la ?

Je secoue rapidement la tête, et murmure d'un ton que je veux normal.

-Ouais. Ouais bien sûr. Pourquoi, on dirait pas ?

Qui ne l'est pas du tout. Merde, on dirait une folle.

Mon cousin hausse un sourcil, puis laisse passer d'un geste de la main ma question. Il s'approche et se jette dans le lit, sur le ventre.

-Hé, qu'est-ce qu'il a Payton ? me demande-t-il, soutenant sa tête avec sa paume de main.

-Euh, j'en sais foutre rien. Pourquoi ? répondis-je, m'intéressant à ce qu'il va me dire.

-L'ho visto nei corridoi, sfrecciare. Aveva una faccia, signore, sembra che abbia visto un fantasma. ( Je l'ai vu dans les couloirs, passant à toute allure. Il avait un visage, seigneur, on dirait qu'il a vu un fantôme. )

Je ne vais pas vous mentir, mais mon coeur a pris un sacré coup quand il est parti sans un regard. Comme ci je n'existais pas.

Regrette-t-il ? Sûrement.

Qu'est-ce que signifiait ce baiser ?

-Nella..perché c'è del liquido nel tuo maledetto letto ?! s'écrit-il, me bousculant légèrement, pour me montrer du doigt la tache sur mes draps. ( Nella... pourquoi y a-t-il du liquide dans ton putain de lit ?! )

Je balaye du regard la fameuse tache.

-Ne me dis pas que..

Je croise à présent son regard remplit de sous- entendus, et sans me retenir, je pouffe de rire.

Ezio, sacré Ezio.

-Ce n'est pas du tout ce que tu crois. C'est de l'eau, bouffon. Tout le temps l'esprit mal placé, hein ?

-Dio mio ! Je me suis fais des centaines de films. Je te jure que je lui aurai pété la gueule de t'avoir toucher ! s'exclame-t-il, soufflant un bon coup. ( Mon dieu ! )

Si tu savais..

Il se joint à moi dans des éclats de rires. Peu à peu nous reprenons notre calme.

Mon regard est ancré dans le sien, il me fixe de ses beaux yeux bleus azur. Mon cousin en fait craquer plus d'une avec ce regard. Sans doute. Il tapote de ses doigts son torse, sans perdre une seconde de plus, je dépose ma tête dessus. Sa grande main tatoué se réfugie dans mes cheveux, les caressant. J'écoute ses battements de cœurs réguliers, les yeux fermés.