Chapitre 11 - Allié ou ennemi ?

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Devant nous, la luminosité du ciel baissa en intensité. Se pouvait-il que le jour se couche déjà ? Le vent se fit plus fort, plus froid et enfin, les premières goûtes de pluie percèrent le ciel grisonnant, prémisse d'un déluge qui durerais sûrement longtemps.

Nous avions couru sans nous arrêter un seul instant, fuyant les troupes d'Orques à travers les pleines espacés.

Mon cœur battait furieusement contre mes côtes. Un terrible point de coté me coupait la respiration et quelques goûtes de sueurs coulaient déjà sur mon front. Mais j'avais tenu bon .

Finalement Thorin nous ordonna de nous arrêter, une fois qu'il avait estimé que nous étions à bonne distance du danger. Avec de la chance, nous avions trouvé un petit point d'eau pour nous ressourcer avant de reprendre le chemin.

Discrètement, je m'étais éclipsée dans un coin tranquille, près de la petite rivière d'eau, le regard posé sur l'immense montagne qui se découpait au loin, à travers la brume.

Je ne pleurais plus. J'en avais même plus la force. Mais mon cœur lui, était toujours meurtris et perdu.

Un léger effleurement survient dans mon dos, me réveillant soudain de ma léthargie. Et doucement le vieux magicien se posta à ma droite, le regard perdu lui aussi sur un point au loin, puis sa main tendre et amicale se posa sur mon épaule.

- La perte fait mal. Je le sais bien. Mais toutes les personnes que nous avons tant aimé, ne nous quittent jamais vraiment, tant qu'elles demeurent dans notre cœur.

Je fermais les yeux pour retenir un tremblement, submergée par la violence de souvenirs que je n'étais pas prête à revivre. Mais j'étais trop fatiguée pour lutter, trop affaiblie. Pourquoi avais-je la terrible impression que ses mots était destiné à tout autre chose, comme s'il était au courant pour ma mère ? Je relevai les yeux dans sa direction pour le sonder.

Qui est Gandalf au juste ?

- Mithrandir, comment... tu ?

Il me lança un petit clin d'œil.

- J'arrive à percevoir certaines choses chez les autres. Et sans vouloir me venté, j'ai l'œil pour les détails. Votre chevalière ne trompe pas. Vous n'êtes pas qu'une simple voleuse de passage, je me trompe ?

- Je ne sais plus moi même qui je suis.

- L'important Akëla, n'est pas qui tu était avant, mais qui tu as envie de devenir.

- Comment puis-je le savoir ? Alors que je ne sais même pas où aller ?

- Accompagnez nous jusqu'à Erebor. Un destin que, jusqu'alors tu ignorais encore, t'attend peut-être là bas ?

Je levai un sourcils interrogateur dans sa direction.

- Tu as dit la même chose à Bilbo pour le faire venir, n'est ce pas ?

Il se gratta l'arrière du crâne d'un air coupable et rigola légèrement.

- Plus ou moins.

- Gandalf... J'ai peut-être tord, mais j'ai comme l'étrange impression que quelque chose te perturbe, n'est ce pas ?

- Effectivement, tu as raison Akëla. Quelque chose... Je ne sais pas...

Le vieil homme marqua une petite pose, perdu dans ses réflexions les plus profondes. Il fronça les sourcils et continua :

- Une ombre plane sur ces terres.

- Comment ça ?

- Je... Je ne suis pas encore sûr.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant