Le Hobbit : The Longest Road - FanFiction

Chapitre 35 - Jamais plus d'un mètre

- Quelques jours plus tard -

J'ouvris difficilement un œil, puis l'autre. Je n'avais pas aussi bien dormi depuis ce qui me semblait être des siècles. Un frisson parcourut mon corps et je jetai un coup d'œil ensommeillé vers la cheminée éteinte. Quelques cendres au fond de l'âtre fumaient encore mais c'était bien trop insuffisant pour chauffer une pièce comme celle-ci. Les Nains avaient tout construit dans la démesure ici, même les chambres avaient des plafond si haut qu'il m'étais difficile de le cerner.

Je me doutais que le jour se levait à peine dehors bien que l'obscurité de la pièce et l'absence de fenêtre aurait pus me faire douter. Je pris soudain conscience de ce silence pesant et cela me glaça le sang. Être enfermé dans les tréfonds d'une Montagne n'étais pas vraiment mon fort.

Je n'avais pas vu le soleil depuis trois jours, trois long jours où je m'affairais à chercher ce fichu cailloux dans un tas d'or colossale. Tout comme la Compagnie de Nain, je commençais sérieusement à me faire à l'idée que jamais nous réussirions à la trouver. Mais Thorin n'arrêtait pas, il était sur notre dos en permanence, à épier le moindre de nos fait et gestes. J'avais tenter de lui parler. C'était peine perdu. Il ne m'écoutait pas. Il n'écoutais personne d'ailleurs.

Je me levai péniblement du lit, les articulations endolories, fis un brin de toilette et m'habilla en vitesse avant de sortir de ma chambre de fortune. Trop exténuée pour m'attacher les cheveux en un chignon correct, je laissais pour une rare fois, mes boucles rebelles retomber mollement sur mes frêles épaules.

J'arpentai nerveusement les dédales de couloirs. D'un pas lent et peu enthousiaste, je descendit jusqu'à la salle principal. Je saluais au passage Gloin, Nori, Bombur et Oin déjà au travail, avant de m'avancer sur le tas d'or, m'enfonçant presque jusqu'aux chevilles.

Je me gratta l'arrière de la tête et leva un regard vers l'horizon doré. Un long soupire m'échappa. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. A la différence que là, c'était une pierre sous un tas d'or de plusieurs dizaines de kilomètres.

Je me penchais, attrapa une pièce que je fis rouler entre mes doigts avec agilité. Je louchais sur la petite pièce en or et fis une moue déçu. Lasse, je la laissais finalement retomber pour rejoindre ses copines dans un petit tintement aigus.

Quelques pas résonnèrent sur les amas de pièces, mais je ne m'en formalisa pas, du moins jusqu'à ce que je me rende compte que cette personne s'approchait de moi.

- Alors cette pierre ? Claqua la voix de Thorin Oakenshield dans mon dos.

Je sursautais brièvement et me retourna pour faire face au regard inquisiteur du Nain.

- Rien...

Thorin baissa les yeux vers le sol pour réfléchir puis fronça les sourcils.

Je commençais sérieusement à me demandée si son fichu cailloux existait vraiment ? Peut-être que notre Nain était pris de démence et que tout cela n'était que le fruit de son imagination ?
Hum... à méditer.

- Thorin... Commençais-je sur un ton calme. On cherche l'Arkenstone depuis des jours sans succès, tout le monde est épuisé. Peut-être qu'elle n'est, ou n'a, jamais été ici. Il faut bien se faire une raison...

Le Roi Nain releva précipitamment la tête et planta son regard glacial sur moi, cela me déclencha un long frisson sur toute mon échine. J'étais soudainement terrifié par l'expression de Thorin. Il n'était plus le même, la folie l'avais entièrement consumé.

- Voyons Akëla. Bien sûr qu'on la retrouvera ! Personne ne cessera les recherches, tant qu'on aura pas l'Arkenstone !

Il me saisi soudain le bras et me tira derrière lui avec force. A plusieurs reprises je faillis m'effondrer sur les monticules d'or et de joyaux. Je le suivi comme je pu, puis il se stoppa enfin en plein milieu de la salle, me relâchant finalement le bras.