Chapitre 63 - Voyage dans l'obscurité

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Cette fois, c'est avec un dernier regard en arrière que j'avais quitté Minas Tirith, pour la seconde fois de ma vie. Non sans un pincement au cœur je devais l'avouer.

Passez par le Rohan aurait été une très mauvaise idée en sachant que des troupes d'Orques sillonnaient les routes en permanence. J'avais alors décidée de contourner le flanc des montagnes par le Sud. Ce n'étais pas sans risque, car déjà je dû m'acclimater aux tempêtes de neiges et autres blizzards s'abattant sur la chaîne de montagne. J'avais pris assez de provisions pour voyager un peu plus de trois mois, mais j'aurai tout de même été plus rassurée de faire ce chemin en compagnie de Gandalf.

J'avais alors parcours une longue distance durant les jours qui suivirent mon départ. Je savais qu'il me restais encore Minhiriath à parcourir lorsque j'aurais enfin fini ma traversé des Montagnes Blanche. Ensuite j'arriverais d'ici 2 mois sur Eriador, tout au plus.

Mais aujourd'hui le matin ressemblait à un crépuscule tant le ciel était bas et l'horizon gris. Un vent aigre soufflait sur les dunes blanches et bientôt un déferlement de petites particules immaculées finirent par tomber du ciel, s'agitent dans tout les sens au gré des bourrasques, téméraires et impétueuses.

Mon cheval avançait avec peine, s'enfoncent de temps à autre dans la poudreuse. Mais je l'obligeai a continuer notre route malgré tout, à la recherche d'un abris quelconque. Une grotte ou n'importe quoi aurait fait l'affaire, pour nous protéger de la tempête.

Ma main trifouillait sous ma cape de voyage, partit à la cherche du petit gland accroché autour de mon cou. C'était devenu un geste instinctif lorsque je sentais vaciller mon courage ou tout simplement, quand j'avais envie de pleurer.

Cette allure fini par indisposer mon cheval, un magnifique pur-sang a la robe lustrée alezane, baptisé Akatosh.

Avisant soudain un chemin qui s'enfonçait un peu plus parmi les escarpements étroits de la montagne, l'étalon si engagea résolument sans me laisser le temps de décider si cela me convenait ou non. Mon premier réflexe fut de le retenir mais j'y renonça bien vite en le voyant aussi déterminé.

- Mais où m'emmènes-tu ainsi ? Tu as sentis quelque chose ?

Le cheval parut acquiescer, il hennit puis poursuivit son chemin d'un pas allègre, s'enfonçant au cœur des roches couvertes de neige et quelques rives boisé. Ce flan de montagne me rappelait un peu les alentours de la Montagne Solitaire, bien que l'on n'y vît ni sapins, ni érables. Cependant, les chênes, les hêtres, les frênes et les ormes appartenaient bien à cette région calme du Sud, si éloigné des exubérances des forêts septentrional, aux touffeurs perfides et où le danger pouvait apparaître à chaque pas.

La pente montante s'accentua et, curieusement, Akatosh pressa l'allure, comme pour faire savoir que quelque chose arrivait.

J'attrapai fermement les rennes et jeta un regard par dessus mon épaule. Mais je ne vis absolument rien à l'exception d'une étendu blanche souillé par les traces de nos pas.

Mais soudain un cris strident déchira la montagne et résonna entre les roches saillantes. C'était un cris semblable à celui d'un loup. D'un loup qui appelait sa meute peut-être ? Pourtant il était rare que ces créatures s'attaquent aux hommes sans raison particulière.

Si j'avais espérée que mon voyage se déroule le plus calmement possible, c'était raté. J'ordonnais alors à ma monture de se mettre au galop, espérant sortir de cet escarpement le plus vite possible pour regagner les plaines.

Mais un nouveau hurlement résonna et une ombre se découpa sur les hauteurs à ma droite, courant à vive allure elle aussi. Ce n'était définitivement pas des loups, mais bien des Wargs. Ces saletés de bêtes m'avaient traquées à travers les montagnes.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant