Chapitre 24 - New People, Old Empire

121 10 4
                                    

On nous amena sous menace jusqu'au parvis de la stavkirke, demeure du Maître de la ville.

Un lame tendu dans mon dos, je remontai difficilement le chemin menant aux portes du bâtiment. Le sol gelé sous la plante de mes pieds nues, ralentissait considérablement mon ascension. Plusieurs fois, je dut me faire violence pour ne pas m'écrouler en pleure face à cette terrible douleur. Mais de toute façon, les soldats derrière moi se chargeaient bien assez de me pousser en avant à chaque fois que je voulais me stopper. Contrairement à Bilbo, je n'étais pas un Hobbit, donc si ça continuait ainsi, j'aurais perdu l'usage de mes orteils bien avant d'avoir perdu la tête sous la hache du bourreau.

- Avancez ! Nous criai la garnison.

Naturellement les cris des hommes dans la cour, attiraient un mouvement de foule tout autour de nous. On nous stoppa devant le grand bâtiment où des torches aux flammes faiblardes brûlaient et ponctuaient les murs noirs et poisseux.

Les deux battant de la porte principal s'ouvrirent alors sur un personnage disgracieux.

- Quel est donc la raison de ce raffut ? Hein ? S'exclama t-il de sa voix traînante.

Tout le monde leva les yeux dans sa direction. Alors c'était donc lui, le grand Maître de Lake-Town ?

Tout chez lui était repoussant, de ce son gros nez retroussé en trompette ; de son regard vitreux obstrué de sourcils roux en broussailles ; de ces dents jaunâtres, désordonnées, ébréchées çà et là, comme les créneaux d'une forteresse ; de ce menton fourchu recouverts de quelques poils; et surtout de sa physionomie : un énorme ventre bedonnant compressé sous une tunique colorés et d'une ceinture d'or visiblement trop petite pour contenir tout cet amas de graisse.

Et apparue à ses cotés, l'autre petit bonhomme au dos voûté et au nez crochu, nous observant de ses petit yeux sombres semblable à deux billes.

- Ils volaient des armes, Messire. Déclara le chef de la garde.

- Ah ! Ennemis de l'État, hein ?

- Une bande de mercenaires prêts à tout, voilà ce qu'ils sont, Messire. Ajouta Alfrid.

- Taisez-vous donc ! S'emporta Dwalin. Vous ignorez à qui vous parlez ! Ce n'est pas un vulgaire criminel. Il s'agit de Thorin, fils de Thrain, fils de Thror !

Thorin s'avança alors en direction du Maître de Lake-Town, pour prendre la parole à son tour.

- Effectivement. Nous sommes les Nains d'Erebor. Nous sommes là pour reprendre notre terre.

Autour de nous, l'agitation se leva parmi la population. La soudaine venu du Roi Nain faisait ce questionner les villageois.

Je jetais un regard tout autour de nous, j'espérais sincèrement que Thorin arriverait à convaincre le chef de cette ville, si non, s'en était fini pour nous. Nous serions dans le meilleur des cas, enfermés dans les douves de la villes pour un long moment ou dans le pire des cas, exécutés.

Un frisson me traversa, je ne pouvais m'empêcher de gesticuler. La plante de mes pieds étaient devenu tellement douloureuse qu'il m'étais presque impossible de rester debout sans broncher. Je sentis soudain que Bilbo glissai doucement ses doigts entre les miens et serra ma main avec bienveillance. Je baisais alors les yeux sur lui, je pus constater qu'il tremblait de froid, lui aussi. Il releva la tête et me lança un regard pour m'encourager à tenir bon.

- Je me souvient de cette ville du temps de sa splendeur. Repris Thorin. Les flottes de bateaux arrivaient au port, chargés de soies et de pierres précieuses. Ce n'était pas une ville ruinée. C'était le centre de tout le commerce du Nord ! Et... Je veux voir cette époque revenir ! Je veux rallumer les grandes forges des Nains et voir les richesses couler de nouveau à flot des grandes salles d'Erebor !

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant