Chapitre 13 - Rêverie

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Je fermais les yeux, sombrant dans les bras de Morphée.

J'avais soudainement quittée la grange de Beorn pour me retrouver dans un paysage verdoyant. Des champs vert et fleuris à perte de vue. Le panorama aurait largement pus s'apparenter au paradis.

Lorsque les premières notes parvinrent à mes oreilles, je sus immédiatement que l'artiste était prodige. Traversant un petit sentier en terre, je m'approchai à pas de loup d'une habitation semblant comme encré dans la terre, et à l'entrée de celle-ci, ce trouvait une petite porte ronde semblant cacher une pièce qui m'était inconnue. Au fur et à mesure que la mélodie s'amplifiait, de nombreux frissons secouaient mon corps.

Je m'arrêtais à plusieurs mètres de l'endroit, et fermai les yeux, profitant de la pureté de l'instant. Les notes s'enchaînaient avec une fluidité déconcertante. Tantôt douces, parfois plus fortes, chacune d'elles m'entraînaient dans un univers parallèle. Plus rien autour de moi n'existait. Mon esprit s'était déconnecté de mon être, emportant avec lui tous mes malheurs. J'étais enfin paisible, en harmonie avec moi-même, ne souhaitant pour rien au monde voir ce moment prendre fin.

Je me laissai bercer par l'instant magique qui me liait à ces notes sublimes. Pourtant comme tous les merveilleux rêves, celui-ci se termina bien trop vite à mon goût. Lentement je r'ouvris les yeux et m'éloignai de la porte, encore chamboulée après cet intense moment d'émotion. D'une main tremblante, j'essuyais mes joues humides de larmes et attendis. Attendis que le responsable de mon état se montre. Attendis de pouvoir le féliciter et lui demander de jouer encore et encore, pour que sa musique ne connaisse jamais de fin.

Puis soudain je l'entendis avant de la voir. Son timbre cristallin, familier résonnant dans mes oreilles.

Contre toute attente une femme sortit de cette petite habitation. Je ne parvient pas à voir qui elle était. Mais ses long cheveux brun, dégringolant en une cascades de boucles sur ses frêles épaules de m'était pas inconnu. Elle était encore plus belle que dans mes vagues souvenirs d'enfance.

Malheureusement, elle était tournée en direction de petits escaliers semblant mener sur le toit de la petite colline qui servait d'habitation et je ne pu apercevoir son visage.

J'essayais de faire un pas en avant pour l'appeler mais je ne parvins pas à bouger, seul mes lèvres se mouvèrent pour prononcer ce simple mot :

- Maman.

Mais il ne se passa absolument rien. La scène devant mes yeux semblait continuer son court, comme si je n'existais pas dans ce moment étrange.

Je levai alors les yeux pour remarquer en haut de l'escalier, qu'un petit garçon venait de faire son apparition près d'un immense chêne. Il n'était franchement pas bien grand et sa silhouette semblait particulièrement frêle. Deux grands yeux, d'un bleu très intense, pétillant de joie, lui bouffaient la moitié de son visage poupin, auréolé d'une tignasse de boucle tout aussi brunes que celle de ma mère. En contraste parfait avec son teint si pâle.

Un voile d'un brun si sombre qui ondoyait autour d'un visage en porcelaine.

La perfection incarné.

L'enfant ce jeta dans les bras de la jeune femme, enroulant ses graciles petits bras autour de sa nuque et enfonçant son visage dans ses boucles, humant leur agréable odeur.

Je fronçais les sourcils. Quelque chose ne collait pas dans cette scène.

Mon frère n'avait jamais eu les yeux bleu, bien au contraire, ses iris étaient tout aussi verts que les miens. Et puis cet endroit... Il m'était complètement inconnu. Les vergers entourant la Cité de Minas Tirith n'étaient pas aussi beau.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant