Le Hobbit : The Longest Road - FanFiction

Chapitre 37 - Refus

Lorsque je débarquais sur le parvis en compagnie d'Ori, je me rendit compte que tout les Nains étaient déjà en train de regrouper les décombres de pierres, de sorte à en faire une barricade pour boucher l'entrée d'Erebor.

- Mais qu'est ce que vous faites ?! M'écriais-je en me précipitant dans leur direction.

- On se barricade, ma belle amie. Me répondit Nori.

- Quoi ?! Mais c'est insensé ! Il n'y a nul besoin d'ouvrir les hostilités avec le peuple d'Esgaroth !

J'observais en vitesse l'avancé des travaux. Tout ceci était d'un ridicule incontesté.

- Rendez cette forteresse imprenable d'ici l'aube ! Ordonna Thorin. Cette Montagne à été durement conquise. Je ne veux pas qu'on nous la reprenne !

J'envoyais un regard abasourdi en direction de Thorin, puis sur les Nains. Je croisais le regard de Kili qui était tout aussi hébété que moi. Il abandonna sa dur besogne, pour se diriger en direction de son oncle.

- Thorin. Le peuple de Lake-Town n'a plus rien ! Il sont venu chercher de l'aide. Ils ont tout perdu !

Le Seigneur Nain se tourna vers le plus jeune, sont visage avait pris une apparence grave et sérieuse, ses pupilles s'étaient illuminées de cet éclat coléreux et déterminé qui le caractérisait si bien.

- Ne me rappelle pas ce qu'ils ont perdu. Je sais très bien ce qu'ils endurent... Ceux qui ont survécus au feu du Dragon devraient se réjouir. Ils ont de quoi s'estimer heureux... Aller au travail, rajouter moi plus de pierres devant ces portes !

Je restais profondément consternée par cette décision. Thorin avait pourtant donné sa parole au peuple de Lake-Town. Comment pouvait-il être aussi égoïste, avare et hypocrite ?

Je renifla avec dédain et entama quelques pas pour retourner à l'intérieur de cette fichu Montagne, ne supportant plus la présence du Nain. Pourtant le bruit lointain d'un galop effréné attira notre attention à tous. Lorsque toute la Compagnie et moi même, s'approchèrent un peu plus du parvis ont pus constater les centaines d'armures dorées qui se dressaient au loin sur les murailles de Dale. Ce n'était clairement pas des Hommes de Lake-Town. Leur armure raffinée et travaillée avec soin, reflétaient bien celle des Elfes Sindar.

Puis devant nous un homme se tenait sur son cheval, il releva ses grand yeux brun dans notre direction, acclamant la présence de Thorin.

Je me penchais d'avantage par dessus les roches pour tenter de distinguer cette silhouette familière.

Bard ! Bard était vivant ! M'écriai-je dans mon fort intérieur. J'en fus fort soulagée pour Bain, pour Sigrid et Tilda. Ils méritaient tous de vivre en paix désormais. Du moins c'est ce que j'espérais. Mais la présence de Bard aux portes d'Erebor et la soudaine folie de Thorin, n'annonçaient rien de bon.

Je sentis Thorin se poster sur ma gauche, puis ce pencher à son tour par dessus les lourdes roches, pour lancer un regard dédaigneux en contre bas.

- Je vous salut Thorin ! Fils de Thrain ! C'est une joie inespérée de vous retrouver en vie. S'exclama l'Archer depuis sa monture.

- Pourquoi venez-vous aux portes du Roi sous la Montagne, armé pour la guerre ? Rien que ça !

- Pourquoi le Roi sous la Montagne se retranche t-il ? Comme un vulgaire voleur dans son antre, huh ? Répondit cyniquement Bard.

- Peut-être est-ce parce que je m'attends à ce qu'on me vole ? Répondit Thorin sur un air tout aussi hautain.

Bard dodelina de la tête et s'approcha un peu plus, tout doucement.