Chapitre 23 - Thief

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Une lune presque pleine illuminait les toits de la ville, se reflétant sur les cloches de la stavkirke, demeure principal du Maître, qui dominais toute la ville.

Toutefois, l'un des Nains avait eut la brillante idée que l'on s'attaque à l'arrière du bâtiment, demeuré sans surveillance. Les imposants battants de bois de l'entré restaient pour l'heure fermés, et les hommes de la garde devaient former un double cordon de sécurité pour empêcher quiconque de pénétré sur les lieux.

Je commençais mon ascension, m'agrippa à une gargouille en bois et me hissa jusqu'à l'une des fenêtres, sur le coté du bâtiment. Le battant avait été entrouvert pour laisser circuler l'air. Quel bande d'idiot. Je pus donc m'y faufiler pour me hisser aux poutres suspendues autour du dôme, au dessus de l'impressionnant trône en contre bas.

L'acoustique des lieux était telle, et mes sens affûtés par la nervosité, que je pouvais voir et entendre tout ce qui se déroulait sous mes pieds. Avec agilité et discrétion je sautais d'une poutre à l'autre.

J'étais persuadée que les clefs devaient se trouver dans le bureau de l'Intendant du Maître de Lake-Town, donc il me fallait un endroit pour redescendre à l'étage inférieur.

Je me glissais jusqu'à une plate-forme et passa par dessus la rambarde de celle-ci, quand je sentit en dessous de mon pied un bardeau se fissurer, au bord de la rupture. Je me figeai instantanément, veillant à faire peser mon corps sur la partie fragilisée. J'assurai la posture, puis me baissa, attrapant le morceau de bardeau au bout de mes doigts avant qu'il ne tombe avec fracas dans la grande salle plus bas. Je le déposai précautionneusement sur le sorte de petit balcon, puis reprit ma course. J'atterris enfin à un étage convenable. Un coup d'œil à droite, puis à gauche, la voie était maintenant libre. Je progressai rapidement à travers les couloirs étroit du bâtiment, me faufilant dans une petite cage d'escalier en bois, pour descendre toujours un peu plus jusqu'à mon but. J'atterris à nouveau dans un long couloir interminable, au loin je pouvais entendre l'écho de deux voix qui se rapprochaient. Je m'accroupis dans la pénombre d'un mur, me recroquevillant pour réduire autant que possible ma silhouette. Accoutumée à l'obscurité, je scruta les environs, traquant le moindre mouvement.

Grognant d'impatience de finir leur service, deux hommes de la garde approchaient. Ils portaient tout deux de longues capes brodés de fils rouges et brandissaient un falot au bout d'une hampe en bois. Ils prêtaient à peine attention au couloir dans lequel ils circulaient continuant leur discussion. Je plissais les yeux lorsqu'ils passaient devant moi, étrangement les broderies de leur cape qui voletant derrière eux, reproduisaient un motif d'œil rouge, s'ouvrant et se fermant à répétition à chaque battement de leur cape.
Ce symbole étaient bien trop semblable aux visions que j'avais eu dans la Forêt Noir, pour être une coïncidence. J'avais l'étrange impression qu'une énergie obscure flottait autour de nous, sans jamais nous abandonner. Attendant dans l'ombre avant de faire son entrée.

Je frissonnais légèrement à cette idée et repensa brièvement à Gandalf. Mais ce n'étais ni le lieux, ni le moment. Je tenta alors de me concentrer sur ma mission principal.

Mon sang rugissait avec force dans mes veines et les battements de mon cœur résonnaient comme un tambour dans mes oreilles.

Les deux gardes continuèrent leur chemin empruntant la cage d'escalier, sans même un regard dans ma direction. Lorsque je fût convaincu que personne ne pouvait plus me repérer, je me releva avec précaution. Je tâta le sol du bout du pied avant d'y mettre tout mon poids. Rien. Aucun son. Alors j'entrepris de m'avancer à petit pas en direction du bureau enfoncé à l'angle au fond du couloir.

Il ne me fallut qu'un instant pour observer la pièce et prendre la mesure de mon nouvel environnement. Je me trouvait dans un tout petit bureau, encadré par des murs de bois et une minuscule fenêtre donnant sur un canal d'eau. Le sol était fait de lattes en bois, et grinçait plutôt beaucoup. Heureusement que j'avais eu la bonne idée de retirer mes bottes, la plante de mes pieds nue m'empêchait de faire trop de bruit, même si pour cela je devait supporter le douleur semblable à de millier d'aiguilles m'écorchant la peau à vif. En fait, je crois bien que je détestais le froid.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant