Le Hobbit : The Longest Road - FanFiction

Chapitre 54 - Retour

Le reste du voyage fus bien plus calme. Mais nous prenions plus de temps à parcourir les distances, car nous étions désormais à pieds. A l'exception du bandit blessé que mon cheval transportait sur son dos et dont je gardais toujours à l'œil.

Nous avions marché durant de long jours, nous arrêtant que de très rare fois lorsque le sommeil devenait vital.

Nous étions finalement arrivés sur les hauteurs d'une petite colline surplombant les vastes champs, ont s'arrêta quelques minutes pour observer les Montagnes Blanches et leur neiges éternelles qui s'étendaient vers l'Ouest. Et devant nous, derrière la légère brume se découpait dans ce paysage figé, les ruines d'Osgiliath.

- Faisons une halte, je vous prie. Déclara le bandit à la jambe blessé.

Je me retournais pour me rapprocher de l'homme affalé sur mon cheval. Je déposais une main sur son front moite pour constater qu'il avait de la fièvre.

Cette impression de déjà vu me mit soudain mal à l'aise.

- Une fois les ruines de la ville traversée, il nous restera les Champs du Pelennor à parcourir avant d'atteindre la Citadelle. Déclarai-je.

- Donc encore au moins une bonne journée de marche. Argumenta Estel.

Je déposais une main sur la jambe du blessé, sa plaie devait être soigné car elle était en train de s'infecter et cela devait le faire grandement souffrir.

Mais après tout c'était de notre faute. C'est nous qui lui avions tiré cette flèche, c'était notre devoir de le soigner.

Je relevai les yeux en direction du brun, consciente qu'il saurait prendre la bonne décision.

- Nous devons nettoyer sa plaie.

Estel hocha doucement la tête.

- Bien, on s'arrête ici. On reprendra notre route à la tombée de la nuit.

Le chef des bandits vient dans ma direction pour aider son camarade à descendre du cheval et l'allonger au sol. Je m'accroupis à mon tour et inspecta la blessure. Ma main autour de l'entaille a peine plus large qu'une phalange, je fermais les yeux pour prendre une grande inspiration. Essayant de retenir les relents de mon estomac.

Même si j'essayai d'avoir les idées les plus clairs possibles. Je n'arrivais pas à chasser ses nombreux souvenirs douloureux de ma mémoire.

Kili... Le petit Kili était mort. Je n'avais pas pus le sauver. Son frère non plus... Fili... mon chère ami...

Une main douce et protectrice se posa sur mon épaule, me ramenant soudain à la réalité. J'ouvris vivement les yeux et tourna la tête en direction d'Estel. Il me détailla de son regard indéchiffrable, puis s'accroupit à son tour. Il obligea ma main à s'écarter de la cuisse de l'homme pour prendre sa place.

- Akëla... Allez donc chercher de l'eau. Je m'occupe de lui.

Je hochais la tête et le remercia tout bas avant de me lever pour aller décrocher deux gourdes attachées à la selle de son cheval.

Je quittais le campement pour me rapprocher du fleuve Anduin. Je m'assis sur le rebord d'une roche et plongea la première gourde dans l'eau. Figent mon regard sur les petites vagues qui ondulaient et qui venaient taper contre les roches sous mes pieds.

Qu'est ce que j'avais fait de travers ? J'avais été incapable de sauver mes précieux amis... et encore moins de sauver Thorin.

N'étais-je pas la fille d'une longue lignée d'Intendant du Roi ? Le sang d'Húrin Premier coulait dans mes veines et pourtant je n'étais pas digne de lui. J'avais laissé le Souverain pour lequel j'avais voué allégeance, mourir...