Le Hobbit : The Longest Road - FanFiction

Chapitre 51 - The Way

- Le Royaume du Gondor n'est pas tout près et la route pour y parvenir est sinueuse. Il vous faut trouver un chemin convenable.

Le Seigneur Elrond déposa une large carte jaunie sur la table déjà ensevelis sous tout un tas d'autres parchemins. Je déposais les yeux pour examiner les traits fins et soignés, qui représentaient à eux seuls toute la Terre du Milieu dans d'exactes proportions. Puis je relevais les yeux en direction du plus jeune.

- Que proposez vous ?

Estel relâcha un ouvrage qu'il déposa sur un buffet, puis se pencha à son tour au dessus de la carte. Il déposa son doigt sur notre emplacement actuel avant de le glisser vers le sud en suivant une longue ligne difforme.

- Que nous longeons le fleuve Anduin tout simplement, en suivant la lisière de la Forêt Noire. Si nous avançons vite et sans problème, nous pourrons êtres dans le Gondor avant que ne tombe les premières feuilles de l'automne.

- Vous serez fortement exposés de ce coté là du fleuve. Argumenta Elrond.

Estel releva les yeux sur l'Elfe et se mordit le bas des lèvres, en proie à un doute profond.

- Passez par le Lothlórien... Cela nous ferait faire un détour considérable par le Rohan. Contesta t-il.

Elrond se redressa pour faire les cent pas dans son large bureau, les mains croisés dans son dos.

Alors que les deux hommes étaient en train de réfléchir au chemin le plus avisé, j'en profitais pour jeter un regard furtif en direction de la Comté.

Je me retient un soupire.

Elle paraissait si loin déjà. Et plus nous nous rapprochions du Gondor, plus elle était éloignée.

Du bout du doigt je traçai une ligne imaginaire entre ces deux contrés.

Je m'éloignais considérablement de Bilbo. C'était indéniable.

Le cercle de fer autour de mes poumons se resserra ostensiblement. J'avais la désagréable impression que mon corps était trop étroit pour contenir à lui seul mes organes et mes émotions.

- Akëla ? Vous savez, notre chemin est à l'opposé de la Comté.

Je tiqua et releva vivement la tête en direction du brun. Lorsqu'il croisa mon regard alambiqué, l'ombre d'un sourire étira les commissures de ses lèvres.

- Je... Oui bien sûr. Excusez moi.

- Vous n'avez pas à vous excusez, Akëla.

Mes joues s'empourprèrent contre mon gré. Ce jeune homme était bien trop cordial.

- C'est juste que... J'ai un ami qui habite là bas et je pensais fortement à lui. La Comté semble si... loin... du Gondor.

Estel reposa un regard sur la carte en direction de l'Ouest et renifla dédaigneusement.

- Hmmm. Ce n'est pas tout près, mais ce n'est pas si loin que cela... A conditions d'aimé voyager.

En y réfléchissant bien il n'avait pas tord. J'avais voyagée jusqu'à Erebor et ce, depuis Minas Tirith. Le chemin semblait tout aussi long. J'avais d'ailleurs emprunter l'exact même route que nous nous apprêtions à prendre en sens inverse.

Je déposais alors un doigt sur la carte et tapota aux alentours du fleuve.

- Si nous devons longer le fleuve Anduin, il nous faudra faire attention aux bandits qui sévissent dans les pleines environnantes.

- Vous connaissez les lieux ? S'étonna Estel.

- J'ai eu la chance de voyager jusqu'à la Montagne Solitaire. Admis-je fièrement.