Chapitre 48 - To The Next World

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A nouveau l'obscurité fus le seul domaine de mes songes.

Mais je n'avais plus mal. Toute douleur s'était effacé, laissant place a un fort sentiment de bien être et de prospérité.

C'était drôle au fond, j'avais toujours pensée qu'une fois mort, il ne restait plus rien. Seulement le néant total. L'absence absolue de toute chose. Je m'étais visiblement trompée, car je ressentais parfaitement bien les choses !

Et surtout, une vive lumière, intense, m'obligea alors à ouvrir les yeux sur mon nouvel environnement. Devant moi une étendu majestueuse baignant dans la lumière du soleil, m'ouvrait grand ses bras.

Mes pieds nus foulaient l'herbe fraîche, me chatouillant la plante et les chevilles. La couleur de la prairie était tellement lumineuse qu'elle paraissait irréelle. Une véritable marrée de fleurs de toutes sortes, illuminées de vives couleur saturés.

Le bas de ma robe caressait mes genoux à chaque foulée. Mes cheveux éclatant volaient derrière moi, laissant les rayons éblouissant du soleil y refléter des reflets cuivrés. Je levai le menton pour humer l'air ambiant. C'était doux, chaud, sucré.
Je me sentais si bien. Mon cœur était apaisé et legé. Une petite brise parcourait ma peau. J'étais bien. Tout autour de moi était parfait.
Mon rire se joignit soudainement aux pépiements des oiseaux. Semblable à un tintement magnifique, il semblait communicatif à toutes les oreilles qu'il chatouillait. C'est ainsi qu'un autre rire me répondit. Je me retournai le sourire aux lèvres.

Il était là. Planté sur ses deux petites jambes fines, vêtu d'un simple pantalon en toile, et d'une chemise en coton bleu.

Le jeune garçon s'approcha et attrapa ma main dans la sienne. Son emprise était tiède et tendre.

C'était la première fois que nous avions un contact, et cela me déboussolai au plus haut point.

- Viens... Me souffla t-il.

Nous nous dirigeâmes ainsi vers un grand saule pleureur, au bord d'un lac à l'eau si clair que chaque grain de sable dans son fond était visible.

Ses cheveux aussi sombres que les miens volaient autour de sa tête au gré du vent. J'observais son visage parfait, tel une statue taillé dans le marbre, ses traits fin et réguliers, digne de la main d'un grand artiste.

Il releva la tête dans ma direction.

A nouveau je fus désarçonnée par l'intensité bleuté de ses prunelles. Elles étaient si douce et bienveillantes à l'instar de ses gestes.

J'osais alors lui poser cette question qui me brûlais les lèvres.

- Suis-je... morte ?

Un large sourire apparue sur ses lèvres et sa réponse me désarçonna d'avantage.

- Oh non ! Si tu mourrais, le cycle ne prendrait pas fin ! Il n'y aurait alors pas de porteur de l'anneau.

Je secouai doucement la tête d'incompréhension.

- Je ne comprend pas ? Si je ne suis pas encore morte, alors où suis-je ?

Je me tournais sur moi même et d'un mouvement du bras engloba tout l'endroit

- Rien n'est réel. Tout ça n'est que le reflet de mes songes !

Le jeune Hobbit hocha gravement la tête

- Une partie oui.

J'étais une nouvelle fois déroutée par sa réponse

- Et qui es-tu ?

Il n'hésita pas une seule seconde pour me répondre.

- Je suis ta destiné, Akëla, tout comme tu est la mienne.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant