Le Hobbit : The Longest Road - FanFiction

Chapitre 65 - Allowed to be Happy

J'embrassai du regard l'étendu de forêt droit devant moi. La lumière du soleil dansait sur les collines verdoyantes et scintillait sur les épais branchages des arbres en bordure du petit village. Un dernier regard vers les terres Hobbits avant de partir. Des terres qui curieusement avait toujours été pour moi un rêve inatteignable, jusqu'à aujourd'hui.

Les rênes fermement en main, je tirai Akatosh derrière moi. Je voulais me dépêcher d'atteindre le village de Bree avant la tombée de la nuit. Même si. Pour la première fois de ma vie, je n'avais pas envie de partir.

Néanmoins, si mon attention première était de me remettre en scelle, mes plans prirent une toute autre tournure. Et pour le moins inattendu.

- Akëla !

C'est ainsi que j'entendis mon nom résonner derrière mon dos. Réveillant un tourbillon de sentiments qui brûlaient au fond de moi et qu'il m'étais impossible d'étouffer.

Cette voix aux intonations uniques, je ne la connaissais que trop bien pour avoir tant de fois espérée revoir son propriétaire.

C'était ainsi.

Il s'était infiltré dans ma vie comme un courant d'air, ravivent toujours plus la flamme qui me consumait avec véhémence.

Oui. Un fichu courant d'air qui déclenchait une avalanche de frissons lorsqu'ils vous caressait de son souffle sournois. Impossible de trouver l'orée de sa provenance. Il est partout et nul part à la fois.

Une vrai bise glaciale, qui envoyait valser toutes les cartes que j'utilisai en guise de remparts au château branlant qu'était ma vie.

Je du fermer douloureusement les yeux l'espace d'un instant pour tenter par ce simple geste de reprendre contenance sur mon esprit. Était-je en train de délirer ?

J'entendis ses petits pas s'avancer d'avantage sur le sol en terre avant de se stopper définitivement.

- Tu sais... la porte sera toujours ouverte pour toi ici.

J'écarquillais les yeux.

Je reconnaîtrais sa voix entre mille. A vrai dire, je reconnaîtrais le moindre son produit par ses pas. Sans compter son odeur si spécial, que le vent m'amenait sans réserve

Je me retournai lentement, les yeux remplis de larmes.

Bilbo...

Bilbo Baggins se tenait là, devant moi. Il semblait avoir couru à toute vitesse, car sa respiration était saccadé et le haut de ses pommettes se teintaient progressivement de rose.

Une larme coula sur ma joue. Véritable traîtresse. Je l'essuyai du revers de la main et souris timidement. Ce Hobbit m'avait tellement manqué et entendre le son de sa voix, aux accents si singulier, était pour moi un pur délice.

Silencieusement, il tendis sa main droite dans ma direction, et écarta les doigts pour me montrer le petit gland que je venais de déposer sous son porche et qu'il avait récupéré.

Il sembla à son tour ravaler un sanglot qui menaçait d'éclater, car c'est difficilement et la gorge sèche qu'il ajouta :

- Je t'en prie, ne t'en va pas.

Ses mots....

Ses quelques mots.

Suffirent à briser ma carapace.

- Bilbo... je....

Son prénom dans ma bouche au tôt fait de le faire réagir. Un tremblement le traversa et il se jeta en avant si vite, que son corps percuta le mien avec force. En équilibre sur la pointe des pieds, il m'étreignit de toutes ses forces comme s'il voulait que ses paroles deviennent réalité.