Chapitre 49 - Les blessures du cœur

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Mes yeux s'ouvrirent brusquement. La première chose qui me frappa fut l'odeur. Une sorte de mélange floral au notes fruitées. C'était frais. Je n'avais jamais sentis tel arômes auparavant.

Je mis un certain temps à me situer. J'étais visiblement dans un lit et la chambre était plongée dans l'obscurité, mais je pus tout de même observer les ombres des étranges colonnes murales où était suspendus de fin voilages. Je n'étais clairement pas dans un lieu qui m'étais commun.

Le drap blanc fait de soie, glissa le long de ma peau et je me levai quand même du lit, vacillant sur mes jambes le temps d'un instant. J'avais l'impression que mes muscles étaient de la gelée, ne supportant plus le poids de mon corps. Combien de temps étais-je rester allongée sur ce lit ?

Je me forçai à faire un pas de plus. Cette fois je tenais enfin debout. C'était encourageant.

J'entrepris d'avancer pour sortir de cette chambre étrange pour arpenter les environs. Il faisait nuit mais la lune illuminait les lieux de ses rayons argentés, projetant les ombres des imposantes statues sur le marbre froid du sol. Je continuais alors a avancer jusqu'à déboucher sur un grand hall circulaire, détaillant chaque mur, chaque colonne, chaque statue... tout ici était une merveille de délicatesse. Un réel somptueux mélange de nature et de marbre.

C'était fou. Un endroit pareil ne pouvais pas exister.

Mon cœur tambourinait encore brutalement mes côtes, me donnant cette affreuse sensation d'avoir le souffle court. L'image du jeune petit Hobbit me hantait. Il m'était impossible de fermer les paupières sans que ses yeux magnifique ne me dardent le cœur. Et ses paroles résonnaient en moi tel un écho infini.

Je continuai mon inspection des lieux lorsque mon attention fus attirée par une statue trônant là. Plus je m'approchai de celle-ci plus je pus discerner ce qu'elle portait. Tel ne fus pas ma surprise lorsque je découvrir que c'était une épée. Mais une épée rompus en plisseurs morceaux.

Je m'approchai doucement de la lame cassé pour en discerner le moindre détail. Je croyais bien savoir qu'elle était cette étrange épée.

Et même si j'en fus peu certaine l'espace de quelques secondes, un nouveau venu dans l'atrium, confirma finalement mes doutes.

- Ceci est Narsil. L'épée qui fut brisée. Mais vous le savez déjà. Résonna une voix au timbre autoritaire, dans mon dos.

Je sursautais et fis volte-face, peut-être trop rapidement, car ma tête me tourna quelques secondes. Je battis des cils et détailla le nouveau venu qui se découpait dans l'embrasure d'un mur. Sa haute stature aristocratique, droite et élancé, son visage parfait et ses long cheveux noir ramenés en catogan dans son dos, trahissait son identité.

- Je... Je vous connais, vous êtes le Seigneur Elrond.

L'homme hocha distraitement la tête et fis quelques pas dans ma direction.

- C'est exact, nous nous sommes déjà croisés lorsque vous n'étiez encore qu'une jeune enfant.

Un petit silence s'installa entre nous, le temps qu'il amorce à nouveau un pas en avant.

- Vous êtes ici dans ma demeure, à Fondcombe, Dame Akëla. Dans la vallée de l'Imladris. Ce justifia t-il avec un fin sourire.

- Merci de votre hospitalité, c'est un grand honneur d'être ici.

Il hocha à nouveau la tête en guise de réponse.

- Mais... Que c'est t-il passé ? Je suis si loin d'Erebor. Demandai-je quelque peu troublée.

- Le Seigneur Thranduil vous a retrouvée agonisante sur le champ de bataille. Après que la Bataille des Cinq Armées, comme nous aimons la nommer, se soit terminée. Ses Elfes vous on soignés à temps, ils s'apprêtaient d'ailleurs à vous ramener jusqu'au Royaume du Gondor, mais il semblerait qu'un certain magicien ai insisté pour vous faire rapatrier jusqu'ici.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant