Chapitre 68 - Whatever Comes

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- Hiver 2952 du TA -

J'étouffai un énième bâillement tandis qu'à travers les fenêtres, le soleil dégainait ses premiers rayons. Blottie près du feu de cheminée dans le canapé, une chaude couverture sur les genoux et un thé entre les mains, je luttai contre le sommeil. Il était hors de question que je me rendorme. Trop de pensées se bousculaient dans ma tête pour que je puisse rejoindre le pays si paisible des rêves. A force de thé et d'obstination, j'avais finalement remporté cette lutte acharnée.
Pas un bruit, ne troublait le calme des lieux. Et c'est à pas de loup, que Bilbo me rejoint un livre à la main, dans l'espoir de m'occuper.

- Il faut que tu te reposes un peu et que tu te ménages.

- Je ne suis pas en sucre, tu sais. Argumentai-je en lui souriant.

Il m'envoya un petit sourire en retour avant de s'approcher du canapé sur lequel j'étais assise. Comprenant son intention, je me décalai pour le laisser s'installer puis j'en profitais pour m'enfoncer entre ses bras, la tête posée sur son torse pour écouter les battements réguliers de son cœur. Il déposa alors une main sur le haut de mon crâne pour me caresser doucement les cheveux.

- Comment tu te sens ?

- A part le fait que je fasse partie des malchanceuses ?

Je le sentis se mouvoir pour déposer un baiser sur le haut de ma tête.

- Hum. Ne dit pas de bêtises.

- Pour le meilleur ouais, mais là, c'est surtout pour le pire je crois.

- Akëla... avec toi il n'y a que du meilleur. Même quand tu t'obstine à être désagréable.

- Hey !

Je pinçai son bras lui arrachant un petit "aie" avant qu'il ne s'esclaffe de rire.

- Que vous pouvez être mégère, Madame Baggins ! Mais qu'est-ce que je vous aime.

- Que vous pouvez être excessif, Monsieur Baggins.

- Et bien soit !

Il me vola un rapide baiser, avant d'ajouter :

- Tu devra faire avec pour le restant de ta vie !

- Ça me va. La mégère et l'excessif ! Tout deux réunis. Tel le bon vieux temps, où nous formions le duo du cambrioleur et de la voleuse !

L'expression de Bilbo changea, il sembla soudain outré.

- Seulement un " duo" ? Hum. Il me semble que beaucoup de chose avaient déjà changé entre nous, le soir où tu m'a embrassée sans réserve à Esgaroth.

Je me figeai, surprise de ses paroles.

- Vraiment ? Tout ce dont je me souviens, c'est que je me suis enfuis de honte.

- Et bien... je suppose que pour le peuple des Hommes, embrasser quelqu'un a moins de valeur que pour nous autres les Hobbits ?

Je ricanai légèrement, Bilbo n'avait pas tord sur ce point.

- C'est parce que vous fonctionnons beaucoup à l'impulsivité. Et je l'assume. Objectais-je. Mais moins que le Nains, cependant.

- J'aime bien cette facette de toi, Akëla.

Je rougis à sa remarque avant de me racler la gorge pour reprendre.

- Je t'avoue tout de même, qu'en voyant ton manque de réponse, j'ai pris peur ce soir là. Je pensais t'avoir offensé.

Bilbo leva les yeux vers le plafond pour réfléchir quelques secondes.

- Offensé ? Non... je dirait plutôt... troublé, perturbé, un peu perdu aussi. Jamais personne ne s'était comporté de la sorte envers moi.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant