Les Rivières aux Poignets

Testament à la Jeunesse

À nos jeunes qui ne peuvent profiter d'être jeunes
Qui ne peuvent respirer les frissons sur les peaux
Dans les nuques des filles, sur les bouches des garçons
Et s'éteint sous un masque toute ébauche d'émotion

À tous ceux prisonniers de nouvelles limites
Sacrifices d'une époque dont ils sont les maudits
Ceux qui n'ont d'autres choix que de vieillir trop vite
Je leur offre ma voix pour crier à la vie

Pour tous ceux qui sont seuls et derrière leurs écrans
Ceux pour qui Liberté n'est qu'un rêve, une idée
Je leur offre mes mains, et dans un seul élan
Je leur offre mes pieds pour qu'ils puissent danser

Et à ceux enfermés dans les tours d'abandons
Je leur donne mon oeil pour qu'ils puissent contempler
Les lumières d'océans dans des yeux de passion
Qui vous font romantique quand le coeur est léger

À tous ceux dans les fêtes qui se sont réveillés
Dans un monde vidé de son sang dans ses veines
À 20 heures dans les rues les guirlandes allumées
N'éclairent plus les passants disparus dans la peine

Pour tous ceux qui se meurent de ne plus voyager
Ceux pour qui l'existence n'a de sens qu'aux lointains
Je leur offre mes ailes pour qu'ils puissent s'envoler
Au-delà des barreaux des balcons de chagrin

Et à ceux qui s'ennuient, je leur offre mes nuits
Pour qu'ils puissent s'aimer sous des lunes arrondies
Des sourires d'amitiés et des larmes qui brillent
Dans des yeux d'univers, dans des yeux d'incendie

Aux histoires déjà mortes avant même d'être nées
Je leur offre un crayon pour qu'elles puissent exister
Je leur glisse sous la porte de l'amour en carnets
Pour qu'elles puissent dessiner les beautés incarnées

À vous autres qui touchez par le bout de vos doigts
L'ambition de fêter, et ce, comme il se doit
Vos jeunesses et vos rêves, tant qu'il est encore temps
Je vous offre l'espoir, je vous souhaite mes 20 ans