T'es parti avec ta mère, c'était tout à l'heure
Je suis seul et sans repère, à compter les heures
Aux baisers derrière la vitre, fenêtre sur coeur
Occuper à faire le pitre pour cacher mes pleursLa sirène des pompiers ne retentit plus
Plus personne n'est à sauver, même pas les tortues
Les châteaux multicolores prennent la poussière
Le ballon roule encore mais sans destinataireLa maison est trop grande, et mon cœur trop petit
Trop petit pour comprendre où se cachent les fourmis
Les crocos, les rhinos, les girafes et les loups
Ils sont peut être en haut, à parler aux z'hibouxLa maison est silence, et dehors il fait beau
La maison est absence, et dehors il fait chaud
À quoi bon faire briller le soleil et le bleu
Quand on est Février, blotti au coin du feuEt j'allume la télé qui me parle d'hier
Les bull'tins dépouillés qu'ont voté la misère
Dis moi qui sont ces gens qui n'ont d'autres valeurs
Que la haine et l'argent, le mépris et la peur30 pour cent pour la peur, 4 pour cent pour les verts
30 pour cent pour l'horreur, 4 pour cent pour la Terre
Irresponsabilité, ignorance, folie
Et devrais je me cacher d'avoir voté la vie ?Peut-on voter ces gens quand on a un enfant ?
Peut-on voter l'extrême pour ceux-là que l'on aime ?
On me dit bisounours de n'pas voter la haine
On me dit bisounours... Les rêves t'appartiennent.
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Les Rivières aux Poignets
PoésieRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux