C'était un soir, vendredi soir, d'une liberté presque ordinaire
C'était du foot, c'étaient des bars, c'étaient des salles de concerts
Il faisait doux pour un automne, comme si l'été s'y attachait
C'était un soir de rue piétonne, sous une lune mal cachéeC'était un soir où les problèmes ne sont que rimes dans les poèmes
Un de ces soirs où l'existence ainsi vécue prend tout son sens
C'était un soir d'éternité où la terre tourne de plaisir
Un de ces soirs aux milles beautés qu'offre la vie dans nos souriresC'était un soir, fin de semaine, c'était la foire aux illusions
Que c'est le sang toujours des mêmes qui coule au loin et sans raisons
C'était un soir, en bord de scène, la crue de nos désillusions
Et c'est le sang, et c'est la peine, qui coulent le long de nos maisonsC'était un soir de coeurs brisés entre les mains des égarés
Un vendredi superstitieux, où le malheur gagna nos yeux
C'était un soir assassiné par l'ignorance de jeunes français
Un vendredi de fous furieux hurlant le nom d'un pauvre dieuC'était un soir, vendredi noir, c'était un soir, vent de terreur
Une tornade de désespoir, avant que ne poussent les fleurs
Les fleurs semées des innocents, éparpillées dans tout Paris
Des fleurs semées au goût de sang, des coeurs dressés, des Hommes en vie
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Les Rivières aux Poignets
PoetryRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux