Une rivière miroitant les rayons du soleil
Donne idée à ces gens d'y jeter leurs bouteilles
Peu importe la teneur des messages qu'elles contiennent,
N'y a t-il pas, à nos heures, de manières plus certaines
D'envoyer son courrier, si ce n'est aux sirènes ?
Une lettre au facteur serait bien plus sereine !
Pourquoi voit on alors, naviguant, titubant
Ces bouteilles qui, encore, traversent les océans ?Un oiseau sur une branche perd ses plumes dans le vent
Comme une pluie grise et blanche qui s'échoue lentementUn cent'naire au grand air propageant oxygène
Nourrissant cette terre de son sang dans ses veines
Doit faire place à un arbre plus petit et plus gras
Sans honneur et sans sabre, tronçonné au plus ras
Partira en fumée le grand père de la Terre
De n'avoir su donner que de l'ombre et de l'air
Quand l'humain, bien malin, attend de la nature
Qu'elle rapporte un butin à tartiner d'orduresEt l'oiseau sur sa branche, presque nu maintenant
Observe la déchéance de ce monde aberrantUn ciel bleu, apaisant, protégeant la planète
Voit monter, menaçant, le doigt sur la gâchette
Des nuages inventés, des toxiques de fumée
Qui brandissent ameutés dans un ciel alarmé
Des cocktails explosifs à l'ivresse dramatique
Le mélange des nocifs, des apocalyptiques
Et le bleu devient noir, dans un ciel transpercé
D'un néant, d'un trou noir, et nos ailes encrasséesEt l'oiseau sur sa branche, ne peut plus s'envoler
Et l'oiseau sur sa branche, finira par tomber
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Les Rivières aux Poignets
PoesíaRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux