Il n y a plus d'été

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Il n y a plus d'été
Car l'été c'est là-bas
J'n'étais pas encor' né
Que j'y dormais déjà
Et le bruit des rouleaux
Des océans d'enfance
Garderont leur écho
Et les marées d'absence
Retenues dans mes yeux...
Je ne veux pas pleurer
Ou alors juste un peu
Pour mieux me rappeler
Que mon cœur bat pour eux
Et qu'à force d'aimer
Rien n'est plus lumineux
Qu'une étoile allumée...

Vous vous demanderez
Mais de qui parle t'il ?
Et je vous répondrai
Mille choses futiles
De l'odeur d'une crêpe
À celle d'un bon pain
D'une main sur ma tête
Et d'une autre qui peint
D'une voix qui murmure
Qui parle de la vie
Et d'une autre plus sûre
Qui chante Loguivy...
De la mer et du reste
De la Terre et de tout
Je vous parle des gestes
Qui colorient les joues...

Il n y a plus d'été
Car l'été c'est là-bas...
Si j'y suis retourné
Pour entendre leurs voix
J'ai bien vite compris
Qu'il n y a pas d'endroits
Qui vous gardent en vie
Au-delà du trépas...
Si ce n'est dans le ventre
Et le coeur, et la tête
Et les larmes brillantes
Qui résistent aux tempêtes...
Si je ne crois en rien
Je crois au paradis
À celui dans mes mains
Et des mots que j'écris...

Chaque nuit je m'éveille
Me raccroche à la vie
Mon cerveau qui sommeille
Qui soleil à la nuit...
Je m'assois près de ceux
Qui remplissent ces lignes
Je poème à leurs yeux
Et ce sont eux qui signent...
Si je crois à l'amour
Ils y sont pour beaucoup
Mes plus tristes discours
Sont gravés à leurs cous...
Et j'ai peur des oiseaux
Qu'ils s'envolent encore...
Et de perdre mes mots
Si je crois à la mort.

Les Rivières aux PoignetsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant