Les bienveillants ont bien changé
Et la retraite à l'âge des morts
Les bienveillants sont les banquiers
Pour des retraits d'argent sans or
C'est des milliards pour les Twitter
C'est des milliards sur les billets
C'est des milliards pour des Pfizer
Pour des monnaies d'humanité
Moi j'fume des clopes à 20 euros
J'brûle le gasoil à 200 balles
Moi j'voudrais bien rouler bio
J'ai pas les codes du capital
Moi j'ai le poing de mon grand père
Moi j'ai le coeur de ma grand mère
De ces époques, des solidaires
Moi je suffoque, le cul par terre
J'manifestais pour les retraites
Sous Raffarin, j'comprenais rien
J'manifestais pour les retraites
Avec ma mère et ses copains
Les drapeaux rouges peignaient le ciel
Pour des soleils d'humanité
Les drapeaux rouges en éternel
Pour des valeurs, pour des idées
Et quand j'entends « les remplac'ments »
Sous les sueurs des fronts puants
Et quand j'entends « retour au franc »
Et quand j'entends 40 pour cent
Et quand j'entends les ouvriers
Chanter la France en bleu marine
Je sens encore dessous mes pieds
Battre le cœur de mes racines
De tous ces cœurs dans les poitrines
Pour qui le rêve est solution
De tous ces cœurs d'indiscipline
Qui chantaient la révolution
Moi quand j'entends la folle aux chats
Moi quand j'entends le banquier fou
Moi quand j'entends qu'on a plus l'droit
J'ai le majeur au garde à vous
J'ai le majeur dressé bien haut
Sous les couleurs de leur drapeau
Sous les trois mots de leur devise
Pour des Histoires que l'on déguise
« Et 1 et 2 et 5 ans d'plus ! »
Les ministres dansent sur du Daft Punk
« Et 1 et 2 et 5 ans d'plus ! »
J'm'en vais leur montrer c'qu'est le Punk
Loin des start-ups des enculés
Loin des start-ups et du franglais
J'm'en vais leur chanter en français
Que tous ces cons me font gerber
Le monde se meurt mais c'est pas l'heure
Putain d'essayer d'le sauver
Le monde se meurt mais c'est pas l'heure
« Les écolos sont des pédés !
Des bisounours et des rêveurs
Là sur leurs chars aux mille couleurs
Nous on veut la sécurité
Et puis la mort des sans-papiers
Ces terroristes, tous ces barbares
Qui ont la barbe jusqu'aux pieds
Il faut les foutre dans un char
Ils ne sont pas assez français
Ils volent le pain des boulangers
Ils sont bronzés même en hiver
Ils ne sont pas assez banquiers
Ils ne sont pas assez ouverts
Ils sont plus poilus que des ours
Et leurs gonzesses sont toutes voilées »
Le capital et puis la bourse
La religion c'est le billet
Le monde est mort depuis que l'Homme
A oublié sa condition
Le monde est mort depuis que l'Homme
A fait de l'Homme un chiffre rond
« Regardez les, tous ces fauchés
Voter pour plus d'humanité
Regardez les, tous ces blaireaux
Revendiquer leurs idéaux »
Moi j'vais sortir un beau matin
Quand le ciel s'ra encore tout noir
J'irai leur coller mon machin
Aux capiteux et aux fach'lars !
Armé d'mon cœur et puis du vôtre
J'irai par-delà le brouillard
Leur glisser mon bull'tin de vote
Dans l'fond d'leur urne à ces connards !
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Les Rivières aux Poignets
ŞiirRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux