J'aurais voulu te jouer
Les plus belles musiques
Du bout de mon archet
M'inventer romantique
T'inventer l'univers
À n'plus savoir qu'en faire
Colorer le trop pâle
De mes tristes étoiles ...
J'aurais voulu te jouer
Les plus belles musiques
Des comptines d'été
Sur un piano magique
En dedans mon chapeau
Te montrer les beautés
Te montrer les reflets
Du soleil à ta peau ...
Mais j'ai les mains trop grosses
Et râpeuses, et pas belles
Mon violon c'est ma prose
Et mon piano le ciel
J'écris toutes ces choses
Jaillissant de mes veines
Les mots en overdose
Et ma seringue est pleine ...
Pleine et vide à la fois
Car il me manque toi
Pleine et vide à la fois
Car je n'en finis pas
De chialer des quatrains
Qui réclament tes mains
Et de faire des rimes
Qui ne riment à rien ...
Sauf à creuser toujours
Le gouffre de l'oubli
Je me noie chaque jour
Et je bois chaque nuit
À ma santé perdue
Au rouge des mégots
Je t'ai perdue de vue
Morceaux après morceaux ...
Il me reste ton ombre
Éclairant mon stylo
Pour des textes trop sombres
Et de tristes tableaux
Je te dessine là
Dans mon cœur en lambeaux
Et j'écris tous ces mots
Que tu ne liras pas ...
Il me reste en mémoire
Quelque chose de nous
Que je ne sais plus voir
Et je sens à mon cou
Quand la lune et le soir
Posent à mes genoux
Le monde en désespoir
Je sens que j'deviens fou ...
Je t'ai connue trop tôt
Ou peut-être trop tard
Si le temps est un mot
Il ressemble au brouillard
Si l'amour est un mot
Je ne sais plus l'écrire
Si je regarde en haut
J'n'ai plus peur de mourir ...
Si je regarde en haut
J'n'ai plus peur de mourir.
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Les Rivières aux Poignets
PoetryRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux
