Chaque nuit, l'océan.

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Aux poussières du rien origine de tout
Sous le vent des naissances et disparitions
Il n'est rien de serein dans un monde trop flou
Quand on est au devant de nos vains horizons

Les fragments disent vrai de nos os et du temps
À l'échelle de nous, il n y a de barreaux
Seulement une corde de rouille et de sang
Dans un nylon trop court pour suivre les oiseaux

Les hallucinations au gré de nos épaves
Souviens toi les couleurs n'ont jamais existé
Le brouillard est malgré tout teinté de nos âges
Quand l'amour et la peur ne font que l'unité

Il n y a d'autres rêves que ceux qu'on oublie
Au divan de la houle et des vagues du temps
Il n y a pas de trêve à nos guerres enfouies
Aux lumières des foules des ombres d'avant

Le cerveau est plus grand que le ciel qui le couvre
Et le cœur trop léger pour le poids de nos peines
Je n'ai rien en dedans de ma main qui ne s'ouvre
Et qui laisse échapper ces mots là de mes veines

Mais pour quelques quatrains je laisserais couler
À mes joues le néant d'un univers éteint
Je desserre le poing pour mieux embrasser
Chaque nuit l'océan de ces tristes refrains

Les Rivières aux PoignetsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant