Je voudrais pas mourir avant d'avoir vécu
Le meilleur et le pire des promesses rompues
Je voudrais pas crever avant d'avoir goûter
À nos lois abattues, à nos libertés nues
Je voudrais pas filer dans le ciel et l'oubli
Sans avoir accrocher à vos yeux l'infini
Je voudrais pas finir à six pieds sous la terre
J'ai trop peur de pourrir ; jetez mon cœur en l'air !
Je ne veux pas m'éteindre sans avoir éclairer
Une fois sans les craindre mes souvenirs d'été
Je ne veux pas faner quand le soleil couchant
Rasera les années de nos rêves naissants
Je ne veux pas quitter ce monde sans avoir
Vu toutes les beautés des ombres et des soirs
Je voudrais pas tomber dans le gouffre du temps
Une chose m'effraie ; c'est l'idée du néant...
Je ne veux pas sortir par la porte du fond
Je veux vous faire rire, me cogner dans l'plafond !
Je ne veux pas passer mes dernières secondes
Dans vos bras à pleurer ; je veux rire du Monde !
Je voudrais vivre encore et depuis mon enfance
Chaque instant est de l'or quand on en a conscience
Et je voudrais sentir des odeurs inconnues
Juste avant de partir, des odeurs presque nues
J'aurais voulu connaître les plus graves tempêtes
La fin de la planète et des autres peut-être
J'aurais voulu savoir s'il y aura un matin
Après le dernier soir, y'aura t'il une fin ?
J'aurais voulu qu'on s'aime et qu'on bâtisse ensemble
Un monde qui ressemble au plus beau des poèmes
J'aurais voulu entendre une dernière fois
Ces quelques mots si tendres au souffle de ta voix
Quand tu m'as dit je t'aime pour la première fois
Quand t'as fait les poèmes que j'ai écrit pour toi
J'aurais voulu garder à la banque du temps
Les bébés presque nés, les éternels instants
J'aurais voulu souffler comme souffle le vent
Sans jamais m'arrêter pour envoler le temps
Je ne veux pas souffrir à pleurer les moments
Je veux juste partir sans savoir qu'il est temps
Qu'il est temps de mourir quand on ne croit en rien
Sauf à nos avenirs et au feu dans nos mains
Je ne veux pas flétrir comme le font les roses
Je ne veux pas pâlir ; j'veux crever d'overdose !
Overdose de toi, overdose de vous
Je trouverai l'endroit dans le rouge à vos joues
Où je saurai puiser jusqu'à la fin des temps
La force d'exister aux flots de vos torrents
Ne m'laissez pas partir ; j'ai encore à aimer
Ne laissez pas s'enfuir mon corps et mes années
Je ne veux pas mourir, vous l'aurez bien compris
Offrez moi vos sourires... voilà mon paradis...
Rien ne saura ternir nos jeunesses sans trêve
Nous n'avons qu'à courir au-delà de nos rêves...
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Les Rivières aux Poignets
PoesiaRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux