Il est mort mon grand-père, lui l'enfant de Plélan
Le p'tit Jean solitaire qui grandit dans les champs
Les valeurs dans le coeur, les idées poing levé
Dans le ventre la colère, dans les yeux la bontéIl croyait l'utopie de la Fidel-idée
Il croyait en l'humain, la solidarité
Il Marchais en sabots dans ses terres de jeunesse
Le savant aux mille mots, le lecteur de JaurèsIl est mort mon grand-père sur les rails du temps
Il me dira j'espère où s'en vont tous ces trains
À quoi rime l'existence, à quoi sert le chemin
Qui depuis nos enfances nous ramène au néantDe la plume à l'iPhone, il en a vu Pépé
Des chevaux aux bagnoles, tous les instantanés
Les époques disparaissent, restent les mêmes problèmes
La lutte, et la tristesse, quand partent ceux qu'on aimeIl est mort mon grand-père en laissant ma grand-mère
Naufragée dans les mers d'eaux salées sur ses joues
Et il coule dans ses veines l'amertume en rivières
Un balcon vue sur peine, un balcon et puis nousEt quand je pense à lui, j'ai la gorge qui se serre
Et mes yeux laissent couler mon enfance en torrents
Nous nous retrouverons, là, tu sais, face à la mer
À guetter les voiliers dans le souffle du ventIl est mort mon grand-père pour l'aveugle du coeur
Pour celui qui n'sait pas qu'on vit à l'intérieur
Des regards et des voix des personnes que l'on aime
Immortel dans les vers, dans les mots d'un poèmeJe le vois poing en l'air à chanter son combat
Compagnon de colère, camarade de joie
Et j'accroche à mon coeur morceau de Liberté
Et j'accroche à mon coeur le chiffon de Pépé
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Les Rivières aux Poignets
PoesíaRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux