Dis moi qui sont les premiers
À inventer les barbelés
Les industries et les usines
Les mouvements de nos machines
Et puis les feux des cheminées
Loin des cailloux que l'on frottait
Qui s'est levé un beau matin
Avec le soleil en ses mains
Pour inventer les mots de con
Au fond des bourses et butins
Propriété, compétition
Et les secondes au plafond
On ne maîtrise plus grand chose
Depuis que l'Homme prend la pose
Au nom de son évolution
Qui marche au cour de son action
Regardes donc nos horizons
Y'a trop de cordes à nos cous
Et pas assez à nos violons
La chaleur divague le flou
Des océans de nos goudrons
Quand tombe la neige on s'en fout
On met du sel à nos bétons
Pour continuer à avancer
Pour continuer à profiter
L'homme ne gliss' que sur son dos
Aux pistes rouges d'un ego
C'est cogito, c'est ergo sum
Dubito ergo cogito
Le doute est une insulte et vroum
On roule sur nos idéaux
On a d'jà fait le tour du monde
Au fond des yeux d'une joconde
Alors on se coupe l'oreille
Et l'on se noie dans nos bouteilles
Pour supporter le quotidien
Et les discours vides de sens
Pour se lever chaque matin
Puisque l'on est, c'est que l'on panse
Chaque blessure est plus profonde
Chaque seconde creuse un peu
La Terre est l'endroit de nos tombes
Nos barbelés cachent le bleu
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Les Rivières aux Poignets
PoetryRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux