Quand il pleut

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Quand il pleut sur tes joues, tous les soleils se meurent
Et frissonne à ton cou le vent de nos malheurs
Au levant de tes yeux, moi je reste couché
Dans le lit amoureux de nos passions noyées
Noyées d'avoir trop cru aux prières de joie
Noyées d'avoir trop bu aux rivières de toi
Et ma main trop gonflée d'avoir tant caressé
À ton sein les beautés des instants oubliés
T'oublier c'est mourir, moi je suis déjà mort
Mais j'écris ton souv'nir qui me sourit encore
Souvenir à ma peau de tes mains effleurée
Qui touchaient le ciel haut de mes jardins d'été
Aux jardins des pensées moi je panse l'absence
Et les fleurs asséchées sous des pleurs de souffrance
Tu avais le regard éclairé de ceux-là
Qui quand tombe le tard vous invente le tôt
Qui vous font les sourires sans savoir les pourquoi
Le regard et le rire qui font le moche en beau
Mais le beau s'est perdu depuis que t'es partie
Oui le beau s'est pendu à des lunes sans vie
À des lunes vaincues de trop d'obscurité
À des lunes abattues de ne plus t'éclairer
Non le beau n'est plus beau quand il est loin de toi
Il me reste des mots tatoués sur le bras
Et l'amour au couteau bien gravé dans mon corps
Bien ancré dans les flots des rivières de mon cœur
De mes yeux trop humides des larmes de toi
De ma bouche trop vide du goût de nos destins
De mon ventre qui mord nos amours aux abois
De mon feu déjà mort de n'être que le mien
Quand il pleut sur tes joues, tous les soleils se meurent
Et frissonne à ton cou le vent de nos malheurs
Au levant de tes yeux, moi je reste couché
Dans le lit amoureux de nos passions noyées

Les Rivières aux PoignetsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant