Micro ouvert comme mon œil
Depuis que j'ai passé ce seuil
J'ai mis des choses dans mes oreilles
Quelques poèmes, quelques merveilles...
On écoute chanter les étoiles
Quand Guillemette prend le micro...
On entend plus rien dans la salle
Que la musique de ses mots !
Kamel déclame ses poésies
En arabe, en français, qu'importe !
C'est toujours la même mélodie
Celle du monde que sa voix porte...
Je prête un texte à Falafé
Qui le dit mieux que je le fais
Et faut le faire, improviser
Sans ses lunettes tout est flouté !
En haut d'un arbre c'est une pomme
Qui nous rend tous un peu happy...
Des sourires faites donc la somme
C'est la meilleure des thérapies !
On pleure aussi bien que l'on rit
Quand François parle de Sarkozy
Avec son accent d'parigot
Il ne prend personne de haut...
On a même un ancien maton
Qu'a plus la gueule d'un taulard !
Il s'appelle Nos, c'est un surnom
Écoutez son rap c'est de l'art !
Julie nous parle d'une femme
Comme un croyant parle de l'âme...
Elle est sincère et ça se sent
Elle est émue et ça s'entend...
Phoenix nous souffle un peu ses cendres !
Futal nous parle de sa grand-mère...
Les mots sont tout à la fois tendre
Et puis violent sans avoir l'air...
Mathildo monte les épaules
D'un Baptisto toujours plus grand !
D'ici c'est sûr elle voit les pôles
Le Nord, le Sud, selon le vent...
Tom Tom se défait de la scène
Pour approcher tous et chacun...
Et Nico joue le père Noël
Met en avant son embonpoint !
Patou nous narre son enfance
Et puis l'odeur de ces croissants...
Les croissants d'un poète en transe
Quand Mathis nous offre un instant
De grâce et de sincérité
Écoutez le nous émouvoir...
J'm'excuse pour ceux qu'j'ai pas cité
Y'a trop de monde dans ce bar !
Ça sent l'lapin, ça sent la plume !
Ça sent l'ravin, ça sent l'bitume !
Ça sent la bière un peu aussi
À cause de vos tickets gratuits
Si je suis saoul c'est de vos mots...
Que de vos mots je vous assure !
Si je titube sous le ciel haut
C'est pour esquiver les ratures...
La première fois que j'suis venu
J'étais presqu'à faire un malaise !
Vos remerciements m'ont émus
Vous avez su me mettre à l'aise...
Vous m'avez offert un micro
Vous m'avez offert vos oreilles
Humblement j'offre quelques mots
Quelques rayons de mes soleils...
Bien cachés dans l'fond de mes yeux...
Regardez bien, vous les verrez
Ils ont les gueules des heureux...
Ils ne sont que votre reflet !
Vivent les bars, vivent les scènes !
Vivent les soirs de lunes pleines
Où des humains se changent en loups
Pour aboyer... un peu de nous.
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Les Rivières aux Poignets
PoesíaRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux