Je regarde l'Histoire de l'Homme et du monde
J'y connais pas grand chos' mais j'ai quelques idées
Je suis à peu près sûr que notre Terre est ronde
Et mêm' si c'est pas vrai qu'est c'que ça peut changer ?Il y a presque cent ans les extrêmes montaient
Aux pouvoirs des États aux plus grosses armées
Car les peuples trop pauvr's votaient la solution ;
Plus de sécurité et l'esprit de nation !Mais faut pas qu'on oublie ; si l'Europe a brûlé,
C'est le capitalisme qui l'a embrasée
Et rempli les pages de notre livre noir !
Le fascisme n'est que le refrain de l'Histoire...La planète va bien, au moins autant que nous
La Terre peut trembler, on est trop occupé
À toujours produir' plus, c'est l'argent qui rend fou
C'est la loi d'une époque aux valeurs inverséesOn calcul' la richesse en comptant les billets
Et qu'importe l'odeur, ce qui compte c'est gagner
Gardons nos yeux fermés sous la main invisible
Moi j'ai la main usée et les lignes illisibles...Et demain nous n'aurons que nos yeux pour payer
Parc'que « mes bons amis, travaillez plus longtemps ! »
C'est la course au profit, tant qu'on a la santé
Produisons, fabriquons nos empir's de papiers !On fabrique et l'on vend aux pir's hommes du monde
Des avions en rafal's et des balles bien rondes
Dans les yeux des enfants du Yémen et d'ailleurs
Le drapeau de la mort porte nos trois couleurs.C'qu'on est fier d'êtr' français quand on voit M'Bappé
Dans un stade tout neuf mettre un but au Qatar
On se moque du sang de milliers d'étrangers
Qui sont morts sans médaill's, sans public et sans gloire !C'est le pain et le jeu, le confort et l'oubli
C'est les règles d'un jeu qui n'a pas de sortie
On consomme à l'extrêm' tant que l'on peut payer
Et l'on vote l'extrêm' quand les dés sont usés...On s'en remet aux guerr's, à nos hymnes barbares
« Et c'est nous les gentils, alors on gagnera ! »
Relisez donc un peu tous vos livres d'Histoire ;
Les seuls gagnants sont ceux qui nous vendent tout ça...Qui nous vendent la peur et des nouveaux besoins
Qui font semblant de mettr' le pouvoir en nos mains
Démocratie est mort' d'avoir trop fricoté
Avec les dictatur's qu'elle aime à engrosser !Nous fair' craindre le pire pour toujours gagner plus
En sachant qu'après deux ou trois générations
Quand tout l'monde décid' de descendre du bus
C'est les mêm's qui s'diront « sauveurs de la nation » !On s'en ira fièr'ment défendre nos couleurs
C'est pas nous les méchants, mais on mourra quand même...
Et puis viendra le temps de nous vendr' le bonheur
« Le malheur est fini, revotez pour les mêmes !Vous avez le pouvoir, nous somm's à vos services
Travaillez jusqu'au soir et puis tout ira bien ;
Il n y a d'autres rêv's que le capitalisme
Vous n'avez qu'à r'garder c'qui s'pass' chez vos voisins... »Si la Terr' n'est pas rond' , je suis sûr d'une chose
Quand je lis le passé en sachant le présent ;
L'être humain tourne en rond sans jamais fair' de pause,
Il oublie que la mort c'est d'abord de l'argent.
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Les Rivières aux Poignets
ŞiirRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux