J'avais 17 ans, ou peut être moins
Elle avait 16 ans, ou peut être plus
C'était en Septembre, peut être en Juin
C'était les copains dans le fond des busC'était l'âge tendre où l'on fait les durs
C'était l'âge dur où le cœur est tendre
J'ai vu cette fille assise en tailleur
J'ai vu cette fille, c'était tout à l'heureLes cheveux bouclés dans sa nuque blonde
Qui me regardaient, qui me souriaient
Le temps d'un frisson, en quelques secondes
J'ai senti mon cœur, oui, qui s'envolaitJe m'suis approché, sans savoir pourquoi
Je m'suis approché, je lui ai parlé
Et j'ai dit des mots sans parler de moi
Quelques mots idiots qui m'ont échappéEt j'ai vu du rouge colorer ses joues
Et j'ai vu du bleu colorer le ciel
J'ai vu le soleil se mettre à genoux
Éclairer la nuit pour me parler d'elleSes deux mains frileuses caressaient sa peau
Et le vent léger dans ses cheveux d'or
Soufflait des odeurs qui n'ont pas de mots
Soufflait des odeurs que je sens encoreJ'ai donné ma veste à ses deux épaules
Retroussé les manches de ses bras trop courts
Et d'un simple geste sous un vieux saule
Elle a dessiné mon premier toujoursElle m'a embrassé de ses bras d'amour
Sous un arbre que je n'oublierai pas
Elle m'a embrassé jusqu'au petit jour
Sous un arbre qui ne pleure que pour çaPour moi le soleil est resté couché
Dans le lit d'amour d'une éternité
Où son souvenir se moque du reste
Et depuis ce jour, je n'ai plus de veste
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Les Rivières aux Poignets
PoesíaRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux