Dans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Dans le lit cimetière du tombeau de son corps
Du geôlier de son âme qui ne peut s'échapper
Continuer à danser pour faire tourner la mort
Lui faire perdre la tête, lui faire saigner les piedsDans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Des tuyaux dans le nez pour un peu respirer
Les premiers souvenirs et les choses oubliées
Le passé est présent dans les bras de maman
Et les larmes sont celles que l'on pleure en naissantDans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Derrière la fenêtre, un nuage dansant
Les oiseaux se balancent en balais d'élégance
Les nuées envolées dénuées de souffrance
Et qui forment et déforment les dessins d'espéranceDans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Les lumières allumées de la rue de Jaurès
Les guirlandes descendent jusqu'à Liberté
À la fin de Décembre où se fête jeunesse
Où se fête naissance d'une nouvelle annéeDans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Et repense aux moments, se demande où ils sont
Puisque tout n'est qu'instant, est ce que tout disparaît ?
Mais quand on a quinze ans et qu'on aime un garçon
Ne pourrions nous pas juste recommencer ?Dans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Se demande si la mort n'est vraiment que la mort
Car il n y a pas de sens à la disparition
Quand on veut se lever et puis chanter encore
La musique et le vent pour gonfler ses poumonsDans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Et repense à la neige foncée de Juin
Au galet de son âme déposé au jardin
Jardin des souvenirs qui souffle les odeurs
De ces roses si rouges qu'elles font battre les cœursDans le fond d'un lit blanc, une femme se repose
Et le rouge à ses joues pour un dernier tableau
Un soleil qui se couche à l'ombre des nuits blanches
Où des lunes trop rondes lui font perdre les mots
Et tomber les mouchoirs dans le bout de ses manchesDans le fond d'un lit blanc...
Une femme se repose.
VOUS LISEZ
Les Rivières aux Poignets
PoesíaRecueil de poèmes et chansons Recueil de mots et d'émotions Des textes sombres et lumineux Puisqu'on est tous un peu des deux