COVER PLAY : Tome 6 : Ne me quitte plus du tout

246 Mirajane

Jour 468

Ce matin, quitter le lit de Jinn devient d'une vraie complexité.

C'est comme si ici, tout me retenait.

Ses bras, ses baisers, ses caresses, sans compter que mes vêtements sont impossibles à retrouver et que mon corps lui, refuse de me porter...

-Jinn... Je lui souffle, dans le but de l'inciter à me relâcher.

-Hum ?

Dans mon dos, il resserre sa poigne tout autour de ma taille et poursuit ses attaques de doux et tendres baisers dans mon cou.

-Il est plus de dix heures passées, nous devrions nous lever...

-Pour quelle raison ? M'interroge-t-il alors, en cessant finalement les caresses de ses mains et ses lèvres. Nous sommes en week-end, me rappelle-t-il. Nous n'avons aucune obligation.

-Justement si, je lui précise. J'ai des révisions à terminer, ainsi qu'une partition à revoir.

-Je vois, souffle-t-il finalement. Tu vas aller t'entraîner dans la piaule d'Enzo ?

-Certainement, oui, je lui confirme.

Sauf si celle-ci est occupée et, dans ce cas, je me contenterais de mon synthé.

-Ok.

Jinn se redresse derrière moi, afin de s'asseoir, tandis que je profite qu'il m'ait relâchée pour me lever.

Bon sang...

J'ai l'impression d'être à bout de forces...

Une fois de plus, il ne m'a pas ménagée.

C'est à chaque fois ce qu'il fait, lorsque nous nous retrouvons... Il faut toujours qu'il soit dans l'excès...

C'est donc avec peine que je pars à la recherche de mes vêtements, tous éparpillés de part est d'autre dans sa chambre.

Pendant ce temps, il ne se gêne pas pour m'observer déambuler nue dans son domaine...

Vraiment... Quel pervers...

-Tu comptes venir déjeuner nue ? Ou tu comptes arrêter de me reluquer pour enfiler des vêtements ? Je l'interroge donc, tandis qu'à l'annonce de mes propos, il sourit avec un air plein de sous-entendus en me répondant :

-Ça... Ça dépendra du déjeuner qui m'est proposé.

-Un café ! Tu as déjà eu l'autre petit déjeuner, deux fois durant la nuit !

-Et tu sais ce qu'on dit ? Jamais deux sans trois...

Il se retire de ses draps et se lève à son tour pour venir vers moi.

Je le vois venir et je dépose prestement mes mains en appui sur son torse musclé... contracté et dépourvu de vêtements...

Bon sang...

-Va t'habiller ! Je lui ordonne, tandis qu'il me sourit plus franchement. Ton « troisième » petit-déjeuner sera uniquement un café ! Que je peux, si tu le souhaites, accompagner de tartine et condiment "non corporels" ?!

-Dans ce cas, si c'est le seul choix que j'ai... Je ferais avec, m'annonce-t-il, en cessant finalement son approche retenue de mes mains.

Il récupère lui-même ses vêtements, du moins... de quoi se couvrir les jambes et une fois que tous deux sommes plus ou moins vêtus, nous rejoignons ensemble la cuisine.