PART VI

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« RETROUVEZ-LE-MOI ! »

 Hurla un Sukuna enragé en balançant tous les documents de son bureau.

Itadori Yuji venait une nouvelle fois de s'enfuir et la patience, le calme dont avait fait preuve son nouveau patron à son égard avait été de trop. Cela faisait deux fois en l'espace d'une semaine que le jeune homme arrivait à s'enfuir de son radar et à le rendre plus fou qu'il ne l'était déjà.

Face à Yuji, il n'était qu'une chiffe molle, incapable de lui dire non et cela se retournait contre lui, systématiquement.

Il serra son poing en l'abattant sur son bureau de verre qui se fissura sous la pression du coup.

Sa mâchoire se contracta avec violence faisant grincer ses dents et une canine mordit sa lèvre inférieure le rendant plus animal qu'il ne l'était déjà. Avec une maîtrise hors du commun, il calma – en apparence seulement- ses envies de destructions imminentes de ne pas s'abattre sur tout ce qu'il voyait dans la pièce. Il n'avait aucune envie de refaire le mobilier et même si l'argent n'était pas un problème, il n'avait pas fait construire sa salle de défouloir dans le bâtiment pour rien.

Avec le peu de patience qui lui restait encore, il attrapa sa veste de costume et sortit de son bureau sans même jeter un coup d'œil à l'heure pourtant bien avancé, et partit d'un pas décidé dans sa salle de sport personnel au dernier étage et de s'y enfermer le temps nécessaire de se calmer.

S'il arrivait à se calmer de cet affront...un jour.

Pendant qu'une pluie diluvienne s'abattait sur la ville de Tokyo, Yuji se cacha entre l'espace de deux bâtiments. La pluie n'avait pas fait partie de son plan et rendait les choses bien plus compliquées que prévues. Il était trempé jusqu'aux os et se maudissait de ne pas avoir vérifié la météo avant de mettre son plan à exécution.

Jamais il ne s'était mis dans une telle situation et il aurait presque était amusé, s'il n'était pas recherché partout. Une douleur lui comprima la poitrine, rendant pour quelques secondes l'air plus difficile à respirer alors que la culpabilité d'avoir poignardé Sukuna dans le dos lui faisait face.

Rien que de repenser à ce contrat « sexuel », la chair de poule lui fît hérisser ses poils tout le long de ses bras.

Non pas que passer une nuit avec lui le rebutait, mais avec son innocence qui lui était propre, il voulait garder une image intacte dans sa mémoire de l'homme qu'il avait connu étant enfant.

Et les méthodes de son nouveau patron le gonflaient autant se le dire.

Il n'était pas un jouet, ni un objet qu'on reliait avec un contrat et qu'on utilisait en tant que passe-temps. Qui plus est Sukuna ne semblait pas du même avis à ses yeux et il avait envisagé sa seconde « évasion » après son échec de la première.

Il chassa ses pensées qui l'avait amené à élaborer un tel plan et prit une profonde inspiration ; il ne devait pas laisser la peur l'envahir mais il ne pouvait empêcher sa main de trembler pendant qu'il composait le numéro sur la carte de visite qu'il avait reçu.

En sentant les gouttes qui ruisselaient sur son visage, il se demanda une nouvelle fois si c'était vraiment une bonne idée.

Une semaine était passée depuis la disparition du jeune homme et l'humeur exécrable de l'homme tatoué n'avait fait que grimper en flèche tout au long de le semaine.

« Mahito », appela-t-il dans le couloir qu'il traversait du bâtiment. « Oui, monsieur ? »

« A quelle heure est ce putain de rendez-vous ? »

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant