PART XLII

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A bord de son Aston Martin, Yuji n'avait pas la main morte sur le levier de vitesse. Il accélérait à tout allure en slalomant entre les voitures sur l'autoroute. A côté de lui, Todo se tenait à la poignée de la porte du mieux qu'il pouvait et regretter sincèrement de ne pas avoir plus insisté pour garder le volant, mais un ordre était un ordre même si cela venait de son frère de cœur.

« Bro..., commença-t-il, enfin boss tu peux pas aller aussi vite, on va se faire remarquer. »

« On collabore avec la police, je vois pas le problème. »

« Justement ! On devrait être plus discret que...ça ! » s'écria-t-il alors qu'ils venaient d'éviter un camion qui arrivait sur leur droite.

« Tu ne me fais pas confiance, bro' ? »

« Bien sûr que si mais je tiens un minimum à la vie ! »

« Je compte pas me tuer maintenant et si je le fais ce sera S-O-L-O » dit-il en montrant sa main libre où était fraîchement tatoué les lettres qu'ils venaient d'épeler de son index à son auriculaire.

Les résultats d'Adn venaient de tomber et ni une ni deux, Yuji avait sauté dans sa voiture pour rejoindre le QG de la police de Tokyo. Voyant son chef complétement hors de lui, Todo n'avait pas hésité une seconde à le suivre et avait donné consigne à sa compère, Mahito, de rester dans leurs locaux fraîchement acquis.

« Ils t'ont dit quoi ? » tenta Todo en priant pour que cet course folle s'arrête bientôt.

« Rien. Justement, hacha-t-il. Ils m'ont juste dit de me ramener et ça me rend ouf. »

« Je comprends, mais tu pourrais arrêter de griller tous les feux ?! On a failli tuer des civils là ! »

« Tu crois que j'ai le temps de me soucier de ces pauvres gens ? »

« Sauvez-moi... » marmonna le balafré en fermant les yeux.

Ils arrivèrent enfin et le Nunchaku se gara devant l'entrée en glissant presque devant celle-ci et sortit en trombe, suivit d'un Todo qui avait du mal à suivre la cadence.

Voyant tous les ascenseurs occupés après avoir appuyé sur tous les boutons, Yuji n'hésita pas à prendre directement la cage d'escaliers sans réfléchir et arriva au 10ième étage en quasiment cinq minutes ayant couru à folle allure dans celle-ci. Quant à Todo, il n'était pas en reste et l'avait parfaitement suivi de nouveau dans cette course folle.

Les deux hommes arrivèrent en trombe dans l'étage, essoufflés, sous le regard intrigué de Nanami Kento qui traversait à ce moment-là le couloir avec un dossier sous le bras.

« Vous...avez pris les escaliers ? »

« Ça se voit pas ? » cingla Yuji.

Le blond ne rajouta un mot et leur fît signe de le suivre dans son bureau.

« Alors ? » demanda sans détour le rosé.

« Asseyez-vous je vous prie. »

« Je suis pas venu pour que vous me donniez des ordres, je veux savoir ! »

Le chef de police ne répliqua pas, posa son dossier sur la table qu'il rangea parmi une pile présente et sortit un dossier d'un de ces casiers derrière lui.

« On a trouvé son Adn. »

Cette seule phrase propulsa une onde de choc et Yuji tomba sur la chaise derrière lui.

Son regard se vida et il sentit son âme en faire de même. Depuis le début, cela voulait dire que sa théorie était fausse, complétement fausse. Sukuna n'était plus de ce monde et d'ailleurs ses recherches à Kushiro n'avait absolument rien donné ce qui lui avait déjà mis la puce à l'oreille, mais il avait préféré le nier en bloc.

« Mais... », continua Nanami.

« Mais... ? » répéta-t-il.

« Ce n'est pas le seul Adn que nous avons retrouvés. »

« Vous pouvez être plus clair ? »

Le chef de police ouvrit son dossier et sortit deux photos de deux hommes ; l'un était un étranger et l'autre Japonais.

« Voici Liam Heyot et Ushida Yurachi. Deux hommes qui ont travaillé pour Yuna jusqu'aux dernières nouvelles. »

« C'est elle qui vous a dit ça ? »

« Non, nous les avions déjà repérés lorsque nous l'avons arrêté la première fois. C'était ses deux gardes principaux et leurs Adn a été retrouvés avec celui de Ryomen Sukuna. »

« Mais... (le cerveau du jeune homme réfléchissait à toute vitesse) quel est la proportion de l'Adn de Ryomen dans ce qu'il restait ? »

« En proportion, son Adn représente 20% de nos échantillons mais si nous prenons en compte le fait que Yuna en ait mangé une grande partie alors cela concorde. »

Malgré lui, Yuji fît une mine effarée. Cela devait être un cauchemar, cela le devait. Dans aucun monde, Sukuna ne pouvait être mort...n'est-ce pas ?

« Ne vous faîtes pas d'illusions Itadori, reprit Nanami, il y a très peu de chances de retrouver Sukuna vivant. Alors ne perdez pas votre temps à garder espoir. C'est destructeur. »

Yuji n'avait pas besoin d'entendre la morale du chef de police parce qu'il le savait très bien. Il prît sa tête entre ses mains, ferma les yeux et inspira longuement. Même si Nanami ne faisait que son boulot, entendre ça lui faisait vraiment beaucoup de mal et il aurait préféré être sourd, mais il savait que vivre dans le déni le mènerait irrévocablement à sa perte.

Après tout la vie de Yuji avait toujours été ainsi. En tant qu'enfant et adolescent il avait vécu pour montrer à ses parents à quel point ils pouvaient être fières de lui de là où ils étaient et qu'il continuerait de vivre avec l'amour de ses parents dans son cœur. Par la suite en tant que jeune adulte, quand son grand-père l'avait quitté sur son lit d'hôpital, ce dernier lui avait dit de faire à présent ce qu'il voulait de sa vie tant qu'il était heureux.

Ainsi, Yuji s'était naturellement tourné vers Sukuna qui l'avait pris directement sous son aile pour vivre en respectant le dernier vœu de son grand-père. Malgré le monde dur de la pègre, Yuji était heureux tant qu'il y avait Sukuna qui était à ses côtés mais maintenant qu'il n'était plus là, qu'allait-il devenir ?

Le fléau avait toujours envisagé Yuji comme son successeur même si ce dernier ne lui avait jamais directement dit. Le jeune homme n'avait jamais fait d'études, mais Sukuna lui avait appris tout ce qu'il fallait savoir en économie, gestion, entreprenariat, négociation, etc... A présent Yuji était un homme d'affaires quasiment accompli et savait maîtriser à la perfection trois langues mais il avait appris tout cela dans le but d'égaler Sukuna pour rester toujours à ses côtés.

« Si cela peut vous rassurer, la date de l'exécution de Yuna va être annoncée dans deux jours. »

« Bien, nous nous reverrons à ce moment-là dans ce cas », répondit-il en n'étant plus que l'ombre de lui-même.

Le jeune Nunchaku allait passer la pas de la porte suivi de Todo qui était tout aussi abattu que lui, mais Nanami l'interpella :

« Itdadori. Je connais un bar qui sert de très bon cognac dans le coin, cela vous dirait de vous joindre à moi ce soir ? »

« Vous essayez vraiment de me remonter le moral, là ? »

« Je pense qu'il sera plus agréable de parler de l'affaire autour d'un bon verre. A vous de voir. »

« A une condition. »

« Oui ? »

« Emmenez-moi voir cette fichue Impératrice, maintenant », ordonna-t-il la mine renfrognée.

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Oh oh oh, c'est le père Noël !

En plus d'avoir un chapitre aujourd'hui, je vous en offre un deuxième, eh oui ça s'appelle la magie de Noël. 

En plus de ça, j'espère que le père Noël vous a gâté et que vous avez bieeen mangé ! Pour celles/ceux en vacances, profitez-bien de vos proches, vos amis et surtout amusez-vous !

On se retrouve au deuxième chapitre pour plus de cadeaux, hihi. 

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant