PART XXXI

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Arrivé dans sa chambre Sukuna jeta sa veste sur le lit vide qui lui fît pousser un long soupir. Cela faisait une semaine et Yuji lui manquait terriblement. Normalement, le jeune homme lui aurait raconté sa journée avec entrain se serrait plaint que ses journées étaient beaucoup trop longues et que son chef était un horrible patron.

Suite après quoi, Sukuna lui aurait promis qu'il s'occuperait de son cas, parce que Yuji devait passer plus de temps avec lui qu'avec son patron et ils auraient ris ensemble.

Lassement, il prit son téléphone et regarda son agenda. Rien que de voir toutes les réunions dessus lui donnèrent mal à la tête. Forcément depuis que son bras droit n'était plus là, sa charge de travail avait largement augmenté et il refusait de déléguer son travail à un autre. Sukuna voulait tout gérer lui-même et Yuji n'était pas remplaçable à son poste.

Enfin, Yuji n'était pas remplaçable tout court aux yeux du Yakuza. Voir le jeune homme grandir de loin avait été pour lui une source de lumière inépuisable qui le remettait toujours sur le droit chemin malgré son statut.

Après un moment à tergiverser dans tous les sens, il composa le code de son dossier privé sur son téléphone et resta figer un moment devant.

'Y ' était le nom de ce dossier.

Après son moment d'hésitation, il cliqua directement sur la photo de lui et de Yuji souriant alors qu'ils venaient tous les deux de se tatouer le même tatouage commun sur la main. Ils se tenaient en bras de fer avec deux verres d'alcool à côté d'eux. Ce cliché avait été pris après l'incident qui s'était produit à Maido. C'était la fois où Yuji avait failli être enlevé en essayant de protéger son ami qui lui pour le coup fût enlevé et vendu dans le réseau du proxénète Geto.

Voyant son implication et sa ferveur, Sukuna lui avait donné le rôle de « grand-frère » au sein du clan et pour sceller la nouvelle promotion du jeune homme, ils s'étaient fait tatoués le même ouroboros sur la main puis étaient allés au bar ensemble pour fêter ça, rien que tous les deux.

Le yakuza passa une main négligemment sur les lèvres de Yuji et il soupira.

Le manque de contact physique était d'une pénibilité sans nom et à la vue d'une simple photo son flux sanguin accéléra.

Allongé, il commença à enlever sa chemise pour être plus à l'aise. Il prit un des coussins sous la couette pour le mettre derrière sa tête et il sentit l'odeur du jeune homme dessus. Il eût un petit sourire avant d'humer entièrement le coussin et de se délectait de cette odeur de musc teinté de roses boisés.

Alors qu'il commençait à se remémorer leurs derniers ébats grâce à l'odeur du jeune yakuza, Sukuna se sentit serré dans ses vêtements. D'un coup sec, il se débrassa de son pantalon puis de son boxer. Il regarda sa verge tendu et il soupira. L'homme était en manque. C'était l'une des premières raisons pour lesquelles, il avait refusé toutes les avances du gamin. Ce manque qu'il subissait en ce moment était atroce. A la simple odeur de Yuji, tous ses sens s'éveillaient et il avait horreur de se sentir comme un dépendant ou d'un animal ne pouvant gérer ses pulsions.

Malheureusement, il l'était et glissa sa main le long de sa verge tendue en un mouvement ample et gracieux. Il poussa un long râle avant de commencer à faire des mouvements de plus en plus rapide. Sukuna haletait déjà puis se leva tant bien que mal dans son plaisir solitaire pour rejoindre la salle de bain juste à côté.

L'homme se sentait pathétique. C'était lui qui avait éloigné Yuji pour son bien, sans rien lui dire et il était en train de sévèrement le regretter. Outre ses désirs et ses impulsions, la compagnie du jeune homme lui était presque vitale dorénavant.

Violement, il ouvrit l'eau froide qu'il laissa dégouliner le long de son corps et pensa à tort que cela viendrait le calmer. Malheureusement, son pénis était toujours aussi enflé de désir et il n'eût d'autre choix que de s'en occuper avant que cela ne le rende plus fou qu'il ne l'était déjà.

Au point où il en était, il alluma l'eau chaude et recommença. Il ferma les yeux et laissa court à ses pensées. Imaginant Yuji les jambes autour de ses propres hanches, enfoncé dans son antre serré au possible et qui avait failli le faire venir directement la première fois qu'ils avaient fait l'amour.

Le visage rosi de plaisir du jeune homme lui demanderait certainement d'aller plus vite à la suite de quoi Sukuna répondrait en lui mordillant l'oreille et en accélérant ses coups de butoir jusqu'à trouver son point faible et le faire hurler de plaisir à réveiller tout un quartier. Il ne décèlerait pas et entendrait Yuji lui dire qu'il allait bientôt venir faisant monter son degré de plaisir et son état proche de la jouissance d'un cran.

Le jeune homme viendrait entre leurs deux torses déjà trempés de sueurs et ils s'embrasseraient jusqu'à en perdre haleine. Sukuna se perdrait encore dans ce regard noisette et plein de vie qu'il aimait tant qui était à présent subjugué par le plaisir qui lui avait donné.

De plus en plus serré, l'homme tiendrait son rythme effréné dans les chairs de son amant, mais ce dernier lui dirait de ralentir un peu, encore sensible de sa jouissance. Sukuna respecterait son désir et passerait ses lèvres dans ce cou tatoué, ses épaules musclés et laisserait des traces temporaires qu'il espérait un jour indélébiles à force d'en faire.

Près de sa propre jouissance, Sukuna ancrerait son regard au sien et serait assez près de son visage pour le voir respiré de manière saccadé et érotique. Yuji passerait une main sur sa joue avec délicatesse comme il savait le faire et lui sourirait avant de souffler en se mordant la lèvre ;    « Je t'aime... »

L'homme vînt avec force dans sa main et poussa un long râle rauque. Son pénis pulsait à mesure que sa jouissance continuait à sortir de lui en quantité sans semblait vouloir s'arrêter. Il venait d'imaginer Yuji lui dire qu'il l'aimait et cela l'avait fait venir directement.

Sukuna grogna pour lui-même, essoufflé et repassa à l'eau froide. Pendant que l'eau glacé coulait de nouveau sur lui, il tenta de rassembler ses esprits sans succès. L'image d'un Yuji acculé de plaisir, le regard brumeux, murmurant entre deux souffles qu'il l'aimait était la chose la plus sexy qui lui avait été donner de voir au yakuza.

Finissant de se nettoyer, ses pensées vagabondèrent au moment où Yuji l'avait appelé « son mec» dans les toilettes de la soirée mondaine et il se souvînt que cela l'avait terriblement excité.

Ses pensées partirent dans tous les sens.

Est-ce que cela voulait dire que le gamin était amoureux de lui ? Ou pire était-il amoureux du gamin ? Il soupira bruyamment avant de se jeter à nouveau sur son lit.

L'amour était un luxe que les mafieux n'avaient pas le droit de s'offrir, pensa-t-il. 


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Hello !

Un chapitre très sexy mais qui reflète parfaitement la torture interne de Sukuna. 

J'ai adoré l'écrire. Si vous n'avez pas encore compris, Sukuna exprime souvent les choses les plus profondes qu'il ressent par le sexe et c'est à prendre ou à laisser.

Il est brute, il le sait et souffre d'être un accro au sexe de cette manière même s'il arrive à "gérer" ses pulsions. 

Je sais pas ce que vous pensez de ce sujet mais après avoir soulevé la thématique crucial du consentement, je voulais la lier à un perso qui ne peut se passer de sexe mais qui reste quelqu'un de respectable et qui a toujours en tête le consentement de l'autre. 

Marre de voir des histoires où le consentement passe en 8ème position parce que monsieur est un accro au cul. 

Bref, vous m'avez compris. 

Et je le répète le consentement oral (voir écris dans certains cas) est OBLIGATOIRE. 


PS: oui, oui on a une saveur douce-amère avec la question de l'amour enfin abordé après 30 chapitres. 

Bisous les ptits yaoistes et à la semaine pro !

TheFara. 

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant