PART XVII

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« C'était vraiment nécessaire ? » demanda Gojo à son ami-ennemi de toujours à l'autre bout du fil.

« Va falloir que je te casse les os de la mâchoire pour que t'arrêtes de poser des questions à la con ? »

« Je t'avoue que ça m'ennuierait beaucoup ! Je sais pas comment je ferais pour sucer après ça. »

« C'est pas une grosse perte vu comment tu sais le faire. »

« T'es jaloux parce que l'élève a dépassé le maître. »

Sukuna leva les yeux au ciel en entendant Gojo rire à ses propres paroles.

« Sinon papa Yuji, ton fiston va bien, il est bien arriver, mais il a l'air sacrément ailleurs. »

« Il est parti voir Geto. »

« J'avais misé sur Yuna, tu vois. Comment il a fait pour trouver ta planque ? »

« Il a dû soudoyer un de mes hommes qui m'accompagnait là-bas. »

« Hum...il a vraiment l'air d'avoir vu l'enfer parce qu'il a pas parlé pendant tout le vol. »

« C'est pas un endroit pour les humains. »

« Oui, oui, monsieur le maître des fléaux. Dis-moi, les psychotropes que tu m'as filé c'est jusqu'à ce qu'on arrive sur l'île ? »

« Oui et s'il se montre réticent. »

« Vu qu'il sera enfermé là-bas, je vois pas comment il pourrait s'échapper ! »

« Fais gaffe, Yuji est très résistant », prévînt-il.

Gojo se retourna et regarda le corps avachi du concerné en train de dormir profondément.

« Tu comptes lui dire quand ? »

« Quand il sera prêt. »

« A t'entendre il ne le sera jamais et le temps joue contre toi. »

« J'ai pas de leçons à recevoir de toi », grogna le fléaux.

« Je dis juste que...ça serait dommage qu'il se retourne contre toi. Tu sais autant que moi qu'il te mènera à ta perte. »

« Vous serez sur mon île privé d'ici le levé du jour. Y'aura pas de réseau là-bas. Tu repartiras après l'avoir déposé. »

« Je pensais que tu me laisserais au moins un peu de temps avec mon élève favori », provoqua-t-il.

« J'ai besoin de toi au Japon et Panda lui rendra visite. »

« T'as tout prévu. »

« Tiens-moi au courant. »

Le bruit des vagues qui venaient manger le sable dans un rythme régulier commencèrent à réveiller un jeune homme avachi sur son transat. Il ouvrit difficilement les yeux, sentant tout son corps lourd et reconnût sans peine cette lourdeur caractéristique ; il avait été drogué.

Tant bien que mal, il se releva lentement, essayant de comprendre où il était. Le soleil se reflétait sur le sable à ses pieds et lui fît plisser les yeux. Il passa une main dans ses cheveux, tentant de masser la douleur diffuse dans le haut de son crâne.

Son regard se perdit sur l'étendue bleu à perte de vue tout autour de lui. Qu'est-ce qu'il foutait sur une plage alors qu'il devait être arrivé en Chine à l'heure qu'il est ?

« C'est quoi ce bordel... » grogna-t-il en regardant toujours autour de lui.

Yuji s'aperçut qu'il était en short de bain et chemise ouverte, mais il ne se rappelait de s'être changé. D'ailleurs la dernière chose dont il se souvenait était son arrivé dans l'hôtel privé du Panda avec Gojo puis...plus rien.

A côté de lui se trouvait un papier plié en quatre sous un verre de jus de fruit. Il voulut épancher sa soif, mais il ne savait pas le contenu de la boisson et préféra être plus en éveil, de peur que ce dernier contienne de quoi l'assommer pour quelques heures encore. Il déplia le papier et lut :

« Profite bien de tes vacances !

Ton sensei préféré.

PS : J'aime beaucoup ta lys. »

(NDA : Le tatouage qu'à Yuji sur sa hanche.)

Yuji froissa la papier dans ses mains et comprit malgré son état ce qui était en train de lui arriver. Sukuna l'avait envoyé sur une de ses îles privés. Le jeune homme avait déjà eu vent que son chef en possédait, mais il n'en avait jamais eu la preuve jusqu'à aujourd'hui.

Pertinemment, il savait que Sukuna pouvait être extrême mais de là à l'enfermer !

Yuji se sentait inutile, sans défense et comme un poids mort pour le yakuza. Il avait l'impression que celui-ci ne lui faisait pas confiance.

Son regard se perdit à nouveau dans le bleu de l'océan qu'il trouva réconfortant. Pas sûr qu'un jour il lui pardonne ce qu'il venait de lui faire. Il déglutit avec peine et ses yeux commencèrent à le piquer.

Sans même regarder, il sentit une présence qui s'approchait. Il tendit son bras en sa direction, ne voulant pas être dérangé.

« N'approchez pas, je suis vraiment pas d'humeur là. »

« Yuji-sama. »

Celui-ci tiqua. Il tourna sa tête aussi vite qu'il le pût et croisa le regard larmoyant de quelqu'un qu'il ne pensait jamais revoir. Une jeune femme se tenait là et s'agenouilla dans le sable brûlant. Son visage était brûlé au niveau de sa mâchoire son cou ainsi que tout son bras.

« Mahito... ? » laissa-t-il flotter.

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant