PART XXV

213 28 8
                                    

Comment dissuader le gamin de fouiner encore plus loin ? 

Voilà la question qui se retournait encore et encore dans l'esprit de Ryomen et il en eût presque la migraine. Au vu de sa conversation à l'instant avec Gojo, il était certain que le gamin n'allait pas se contenter de simples sous-entendus.

« Sa sœur » était certainement sur le point de montrer le bout de son nez dans ses quartiers – vu qu'il contrôlait quasiment la totalité du Japon ce n'était pas difficile de le trouver – et connaissant son caractère, il était certain qu'elle prendrait Yuji pour cible...Si elle ne l'avait pas déjà fait.

Le Yakuza abattit son point dans la porte blindée de la voiture ressassant les souvenirs du passé.

L'hypothèse lui avait effleuré l'esprit sans qu'il n'ait jamais de preuves concrètes derrière.

A présent, les deux tentatives d'enlèvement de Yuji faisaient sens dans son esprit. C'était elle. C'était cette folle au rire démoniaque. Il fallait qu'il envoie Yuji hors de sa vision à tout prix et le mieux était de l'envoyer chez Panda avec Gojo pour un prétendu « voyage d'affaires ».

Il ne pouvait pas prendre le risque qu'elle le touche une nouvelle fois et de le mettre en danger. Si lui arrivait quelque chose, Ryomen ne se le pardonnerait jamais.

Immédiatement, il composa le numéro de son protégé qui répondit aussitôt.

« Sukuna ? »

« Yuji. J'ai une mission pour toi. »

« Oui ? »

Le Chef du clan des fléaux sourit faisant ressortir ses canines aiguisés. Il entendait malgré le ton neutre que voulait faire transparaître Yuji, une certaine nervosité.

« Je viens de t'envoyer tes billets pour la Chine. Tu décolles dans deux heures. »

« J'ai pas le droit au jet ? »

« Pas encore et puis...c'est trop dangereux, pensa-t-il, j'ai pas envie de mettre le puriste dans mon jet. »

« Quoi ?! Je dois y aller avec lui ? »

« Oui, un problème ? »

« ...non, aucun chef. »

« Je te rassure les classes business sont tout aussi confortable que mon jet. »

« ... »

« Yuji ? »

« Je trouve ça étrange que tu me donnes ma première mission solo aussi importante, maintenant, chef. »

Le Yakuza vît son sourire s'élargir davantage ne perdant pas confiance dans sa décision.

« Pourquoi tu ne sens pas prêt ? »

Un long soupir se fît entendre.

« Je pense surtout que tu m'éloignes...encore une fois. »

Le chef de la mafia passa une main rageusement dans ses cheveux.

« Je t'expliquerai tout à ton retour, promis. »

« Si je ne le sais pas d'ici là. »

« Gamin, je suis un homme de paroles. »

« C'est ce qu'on verra. Je pars combien de temps ? »

« Deux semaines. »

« Deux semaines ?! s'apostropha le brun. Tu te fiches de moi ? ! »

« Tu es mon bras droit, Yuji et - »

« Et rien du tout ! T'as un sacré problème Ryomen ! »

« Si tu veux sortir de la mafia il te suffit de me le dire. Seulement tu sais qu'il n'y a que la mort pour t'en libérer », annonça froidement Sukuna.

Des frissons parcoururent Yuji qui venait de se prendre un choc en plein cœur et en eût le souffle coupé. Son estomac se tordit et il balança son poing dans le siège en mordant ses lèvres jusqu'au sang de rage.

« Je préfère mourir que de vivre ma vie avec un menteur de ton espèce. »

Et il raccrocha, ouvrit la fenêtre et balança son téléphone par-dessus bord. Son impatience à savoir la vérité le rendait fou. Il ne comprenait pas pourquoi l'homme en qui il faisait le plus confiance, son homme, sa seule famille le mettait à l'écart. Yuji n'était plus un gamin. Il avait changé, beaucoup changer et pourtant il semblait qu'aux yeux de Sukuna il resterait toujours un enfant.

« Bro'...tout va bien ? » le coupa Todo dans ses pensées.

« Ouais... »

« Qu'est-ce qu'il s'est passé... ? » s'aventura le balafré.

Yuji regarda la cadran de sa montre et constata qu'il lui restait peu de temps s'il voulait mettre son plan à exécution. D'ailleurs c'était le seul souvenir qu'il avait de son père, Hiro. Certes, cette dernière était bon marché, mais bizarrement après toutes ces années elle marchait toujours et pour rien au monde Yuji s'en séparerait.

« Bro', tu vas avoir une nouvelle prime. »

« Oh non...tu vas pas remettre ça. »

« C'est une question de vie ou de mort, fais-moi confiance. »

Le jeune homme poussa un soupir en levant les yeux au ciel. A ce rythme-là, il allait finir par avoir des sanctions qui se règleraient uniquement avec la vente de ses organes s'il continuait de l'aider.

« Si on va pas à l'aéroport on va où ? »

« On va y aller ne t'en fais pas, mais on va juste faire un détour. »

« Putain...pourquoi je le sens mal, bro' ? »

Itadori sourit en remontant ses manches, échauffa ses poignets et fit craquer ses phalanges.

« On va rendre une visite à notre ami, Geto. »

Et la voiture accéléra en doublant toutes les autres voitures autour d'elle et en grillant tous les feux sur son passage. 

____________________________________________________________

Hey ! 

Chapitre court, mais essentiel ! 

Passez un bon week-end !

Kiss.


TheFara. 

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant