PART LXII

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Takahiro avait toujours été un fervent admirateur de son supérieur ; Kento Nanami.

Depuis son entrée dans la police et plus précisément dans la section anti-mafia, il n'avait eu qu'une admiration sans bornes pour lui.

Même en ce matin où le service était secoué comme la fois où Yuna s'était pointée au bureau ensanglantée, il restait admiratif de l'homme qui ne sourcillait même pas à l'agitation ambiante et qui commençait à gérer la situation d'une main de fer. Il s'était toujours posé la question de comment faisait Nanami pour agir avec autant de calme et de détachement alors que lui transpirait déjà à grosse gouttes au vu de la situation.

Un appel d'Hina, leur double-agente formée à l'infiltration auprès de Sukuna venait de lancer l'alerte. L'homme gardé et sous étroite surveillance depuis quatre ans venait de s'évanouir dans la nature en l'espace d'une matinée.

L'inspecteur chercha de nouveau du regard Nanami qui était déjà dans la salle de contrôle regardant sans bouger tous les écrans face à lui des rushs des caméras de la ville d'Erimo. Ses petites lunettes atypiques visés aux yeux, il scrutait d'un regard aiguisé les moindres mouvements sur les images sans même bouger la tête.

Seuls ses yeux d'habitude sans lueur s'éveillaient et traquaient le moindre indice.

Les agents autour de lui étaient apprêtés au même exercice, mais ils ne le réalisaient pas de la même manière. Leurs sourcils étaient froncés submergés de leurs front plissés poursuivant des images d'un marché au fleur débarqué à l'improviste.

Le printemps pointait, certes, le bout de son nez, mais à en regarder les images beaucoup de variétés n'étaient pas censés être présente en cette saison.

Takahiro s'approcha à pas de loup, restant dans l'encadrement à bonne distance pour lui aussi scruter les images qui défilaient en boucle.

L'écran d'en haut montrait Hina courir à vive allure une fois qu'elle venait d'apprendre l'information auprès du maire. Elle se dirigea vers la place centrale du marché, mais fût ralentit par la foule présente déjà agglutinée.

Elle se débrouilla pour se frayer un chemin parmi eux, mais fût nettement stoppée par un homme blond lui présentant une rose jaune à sa hauteur.

Hina avait été repéré.

Cet homme semblait familier à l'inspecteur mais la vision de haut ne l'aidait pas à voir le visage de l'interlocuteur, mais il le soupçonnait à raison d'être un complice venant ralentir sa coéquipière.

Alors qu'il analysait encore les images qui défilaient sous ses yeux, la voix placide de Nanami coupa court aux réflexions de tous.

- Les rushs de la caméra 09 ont été coupés de 11h32 à 11h37. Il ne fait aucun doute que le Nunchaku et son réseau sont derrière tout ça. Envoyez immédiatement des hélicoptères à Erimo.

Et il sortit de la pièce d'un pas pressé donnant au passage le reste des ordres à ses hommes.

L'inspecteur suivi du mieux qu'il pût son supérieur et quand celui regagna son bureau, le brun le regarda interloquer.

- Vous n'allez pas sur place, chef ?

Nanami le regarda avant de jeter un coup d'œil à sa montre et de la réajuster à son poignet pour que le cadran soit en face de son regard.

- Il est 12h18, comment penses-tu qu'ils sont partis ?

L'inspecteur senti bien que la question fût rhétorique, mais il y réfléchit tout de même.

- En avion ?

- Pour aller où ?

Il vît l'homme réajuster à sa ceinture aux motifs encore plus douteux que sa cravate qui était des taches blanches sur fond noir confondant à s'y méprendre à une peau de vache, son arme de service chargée.

- Se planquer ?

- Tu vas aller arrêter Gojo et ses compères avec Hina. Je vais aller cueillir le Nunchaku et le roi des fléaux là où ils m'attendent le moins.

Et il sortit de la pièce sans un mot de plus se dirigeant tout droit vers la salle de réunion là où l'attendait les forces spéciales déjà prêtes.

Deux jours plus tard, après d'intenses recherches, un bateau se profilait au large, sûr de sa destination malgré le courant que formaient de violentes vagues s'échouant sur la coque du bateau faisant sauter l'équipage sauf un homme se tenant fermement à la rambarde de la cabine de pilotage et qui regardait une île se découpait tel un phare dans la tempête.

Alors que le bateau arriva à s'approcher des côtes de l'île pour débarquer, Nanami et ses hommes n'eurent même pas le temps de se remettre de leurs arrivés sur la terre ferme qu'un homme imposant aux cheveux roses, arme en main sous la pluie battante ainsi qu'une dizaine d'homme qui l'entouraient eux aussi armées, les accueillaient.

- J'espère que vous avez fait bon voyage, tonna l'homme.

Nanami et son équipe levèrent automatiquement leurs mains en l'air, mais l'homme blond s'avança tout de même.

- Si tu avances encore je tire.

- On doit parler Yuji.

- Ton bateau est juste derrière remonte dedans.

Le chef de police s'avança tout de même et malgré la menace il s'avança jusqu'à ce que son regard s'ancre dans les deux iris noisette qui lui lançaient des éclairs et jusqu'à sentir sur sa poitrine le bout du pistolet.

- Tire.

Toujours les deux mains en l'air, il défiait Yuji dans ses retranchements sous le regard médusé de ses hommes qui n'avaient pas osé parler.

Yuji grinça des dents, son souffle plus rapide et ses yeux plissés avec la pluie battante. Les provocations n'étaient vraiment pas faite pour lui et avoir la mort sur la conscience du chef de police de Tokyo avec autant de témoins n'allaient pas s'avérer être une chose simple à gérer et Nanami le savait parfaitement.

Ce dernier se pencha à sa hauteur et parla à voix basse ne voulant être entendu que par lui :

- Si tu comptes tuer ta famille jusqu'au dernier membre, alors tire, Yuji.

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Re.

Me regardez pas comme ça, ahah. Mais c'est bien ce que vous avez lu. Le choix de Nanami a été évident et je me devais pour le bien de l'histoire de créer de la discorde jusqu'au bout. 

Et là vous vous demandez certainement comment tout ce tintouin va faire pour se terminer ? Bah, faudra lire hein. 

Allez il reste encore quelques chapitres et on y est. 

En plus, je vous ai écris un p'tit épilogue parce que vous voyez je suis sympa. 

Je vous dis à demain les biches et surtout reposez-vous bien. 

Kiss. 


TheFara. 


Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant