PART XXXIX

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Une porte en métal s'ouvrit dans un cri sinistre et deux hommes traversèrent le passage qu'elle venait de créer. Les chaussures de l'un résonnèrent dans le couloir gris et froid jusqu'à arriver à une autre porte métallique. L'autre qui était le gardien, plus discret, composa un code sur la porte et tourna une grande poignée.

L'air ambiant était humide et lourd, et l'homme habillé tout de blanc avait envie de déguerpir d'ici au plus vite.

La porte s'ouvrit sur un être aux longs cheveux roses et à la tête baissée.

Attachée dans une camisole, la personne semblait dormir. Des spots blancs éclairèrent la cage dans laquelle elle était et éclaira là où se tenait l'homme en blanc.

Deux mètres les séparaient à travers les barreaux en métal pourtant l'aura que dégageait la femme même dans cet état effraya quelque peu l'homme en blanc, mais pas assez pour lui enlever sa détermination.

Ce dernier regarda tout autour de lui et vît des caméras au coin de la pièce puis deux autres gardiens vinrent se poster à ses côtés.

Le jeune Nunchaku attendit en croisant mettant ses mains dans ses poches et paraissait totalement calme et détendu devant ce qui était considérée actuellement comme la prisonnière la plus dangereuse du Japon.

Pertinemment, il savait que celle-ci l'avait entendu avec tout le raffuts qu'avait fait les ouvertures de portes et s'arma de patience.

On l'avait prévenu de la psychologie de la prisonnière.

Cinq minutes passèrent puis dix avant que la belle aux bois dormant relève la tête de son état végétatif et s'adosse au pilier qui la maintenant debout-allongé face à lui.

« Yuji, sourit celle-ci sur un ton mielleux. Quel dommage de se rencontrer dans de telles circonstances. »

« N'est-ce pas, Yuna ? »

Malgré son accoutrement, Yuna ne restait pas moins fière et belle. Sans son voile qui faisait office de cache-œil, on pouvait voir son œil blanc qui était à présent tâché de sang et son œil valide, rouge était plus vif que jamais cherchant désespérément à se nourrir de nouvelles proies.

Il détaillait avec précision la personne en face de lui et un sourire dangereux naquit sur les lèvres pulpeuses.

« Tu lui ressembles mais tu n'es qu'une pâle copie. »

« C'est la même chose pour toi. »

Elle eût un gloussement qui monta dans les aigües et soupira de contentement.

« Tu n'es pas là juste pour me regarder cette haine, non ? Alors poses-moi tes questions qu'on en finisse. »

« Où est le corps de Ryomen ? »

Yuna fronça les sourcils et son sourire disparût aussitôt remplacé par un mauvais rictus.

Plus haute que Yuji sur son trône debout, son regard devint condescendant en une fraction de seconde.

« Ryomen... ? Comment oses-tu dire son prénom ? »

« Où est son corps ? » répéta Yuji prévenu que la femme serait coriace.

« Ne l'appelle plus jamais de cette manière. »

« Où est le corps ? »

« Je ne peux pas te le montrer », lâcha-t-elle.

« Pourquoi ? »

« Je suis attachée. »

« Tu peux aussi me le dire. »

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant