PART LII

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Encore un autre souvenir émergeait dans les rêves de Ryomen. C'était une de ces période préféré. Un Yuji, enfant, courant vers lui avec son immense sourire alors qu'il venait à peine de franchir le portail de la maison des Itadori.

« Ryomen ! » s'écria ce dernier en ouvrant ses petits bras.

L'homme l'attrapa dans les siens et lui asséna des bisous sur ses joues adorablement potelées. Le petit garçon rougit et parce qu'il voulait faire comme les grands, il tourna son visage pour faire un bisou sur les lèvres de Ryomen. Cela fît rire l'adulte, mais il se devait d'expliquer qu'il ne devait pas faire ça avec tout le monde.

« Gamin, tu ne peux pas embrasser tout le monde quand ça te chante. »

« Mais maman et papa s'embrassent ! » s'écria-t-il le rouge aux joues.

« Oui mais tes parents (Il lui pinça gentiment le nez) sont amoureux. »

« Donc on peut embrasser que quand on est amoureux ? »

« Oui et plus tard tu pourras le faire avec ton amoureuse. »

« J'ai pas envie », bouda-t-il.

« Pourquoi ? »

« Parce que plus tard je serai encore amoureux de toi, idiot ! » l'engueula-t-il en fonçant les sourcils.

Ryomen s'arrêta et regarda le visage de plus en plus rouge de Yuji dans ses bras. Même si ce n'était qu'un gamin la sincérité de ses sentiments et l'innocence qui émanait de son visage fît encore grimper en flèche la profonde adoration qu'il avait pour lui.

« Si plus tard tu es toujours amoureux de moi, alors on se mariera. Qu'est-ce que t'en penses ? »

Le petit se cacha dans le cou de l'adulte pour masquer son embarras qu'il venait lui-même de créer et tendit son petit doigt ;

« Promis... ? »

« Promis », répondit-il en liant son petit doigt avec le sien.

Depuis ce jour-là, Yuji faisait systématiquement un bisou sur le coin des lèvres de Ryomen dès qu'ils se voyaient. Le jeune homme avait insisté pour qu'il ne lui fasse pas de bisous sur les lèvres, ne voulant pas passer pour ce qu'il n'était pas et voulant surtout préserver l'innocence de Yuji.

Au fond de lui il estimait qu'un jour Yuji se trouverait une petite-amie et qu'il faisait juste un caprice d'enfant même s'il ne doutait pas de la sincérité de ses sentiments. Après l'amour n'avait pas d'âge, mais la prison oui et Ryomen voulait bien se faire coffrer pour ses crimes au sein de la mafia mais pas parce qu'il embrassait un enfant.

Le petit avait un peu râlé au début, mais avait accepté la situation sans trop avoir le choix et pensant à défaut qu'un jour quand il serait plus grand il pourrait enfin l'embrasser.

Et pour une fois l'adulte eût tort et l'enfant raison.

Sukuna se réveilla, complètement reposé après avoir rêvé de ses souvenirs.

Il se leva, seul, Hina travaillant en tant qu'ajointe du maire, elle était sur le terrain ce week-end pour la construction de nouveaux logements.

Le tatoué trouva cela un peu étrange. Normalement puisqu'elle était à ses côtés en tant que double-agente, il était rare que le week-end elle soit absente.

Il regarda sa prothèse sur sa table de nuit. Sukuna pressentit qu'il y aurait du mouvement aujourd'hui et il lui arrivait quand il restait toute la journée chez lui de ne pas la mettre. Selon les jours, cette dernière lui faisait mal à ce qu'il restait de son bras et il se promit d'en trouver une autre bientôt.

Il quitta la chambre, ferma la porte et jeta un dernier coup d'œil à son bras resté sur la table de chevet. Pendant qu'il se préparait son café, on sonna. Aux aguets, il vérifia l'interphone et vît une jeune femme absolument ravissante aux cheveux noirs. Son look était chic, élégant un brun sexy par son décolleté plongeant et elle tenait des prospectus dans ses mains.

Sukuna ne reconnut pas tout de suite qui était cette élégante créature, mais posa tout de même sa tasse de café pour aller ouvrir la porte. A peine ouverte, les deux se regardèrent un long moment sans rien dire, hypnotisés l'un par l'autre.

« Vous avez quelque chose à vendre, madame ? » demanda Sukuna en la regardant de la tête aux pieds.

« Oui, je viens vous vendre notre nouvelle cafetière dotée d'intelligence artificielle capable de vous faire du café juste en entendant le son de votre voix. Je l'ai ici avec moi que pensez-vous d'une démonstration ? »

Amusé, Sukuna la laissa entrer.

Le verrou à peine enclenché il la prit dans ses bras et la serra de toutes ses forces contre lui. Elle en fît de même et il allait se pencher pour l'embrasser mais elle mit un doigt devant ses lèvres.

Remarquant bien, qu'il ne portait pas sa prothèse, Yuji se permit de parler normalement mais à voix basse.

« Tout à l'heure à 14h il y aura le marché aux fleurs sur la place principale. »

Sukuna eût un petit sourire en coin.

« Un marché aux fleurs ? C'est tout ce que vous avez trouvé ? »

« Gojo voulait pas faire autre chose, se justifia-t-il, en attendant tous les habitants sont au courant même ceux des villes alentours. Il y aura beaucoup de monde et de l'agitation. Et c'est exactement ce qu'il nous faut. »

Sûrement, Yuji s'avança dans le salon et s'exclama ;

« Wow ! Vous avez une très belle maison, monsieur. Vous habitez seul ? »

Rentrant dans son jeu, Sukuna s'avança à son tour mais enroula son bras à sa taille.

« Non, je vis ici avec ma femme. D'ailleurs, elle vous ressemble un peu. Regardez (Il fît un signe de tête vers le cadre sur le meuble), vous ne trouvez pas ? »

« Ressembler à une telle beauté, c'est très flatteur de votre part. Je vois très bien notre nouveau modèle de machine à café, là, juste à côté. »

« Hum...vous trouvez que le salon est une place adéquate ? »

Sukuna glissa sa main le long du dos de Yuji et caressa du bout des doigts le fessier à sa portée.

« Hum, regardez notre modèle et moderne et...il irait bien aussi juste là » dit-il en faisant glisser à son tour sa main le long du torse de Sukuna avant d'effleurer le haut de son pantalon.

Ce petit jeu de caresses dura un petit moment avant que Yuji avant se décide à partir, mais avant il embrassa follement Sukuna les faisant haleter tous les deux et chuchota à son oreille ;

« J'ai hâte d'être à ce soir, mon amoureux. »

Ryomen n'eût pas le temps de réagir que Yuji avait déjà fini de lui filer entre les doigts avec un regard provocateur et satisfait.

Il ne savait pas si c'était le fait de s'être souvenu que Yuji l'appelait déjà son amoureux alors qu'il n'était pas plus haut que trois pommes, mais pour la première fois depuis longtemps Ryomen eût chaud, très chaud, passa sa main devant ses yeux et sentit son visage rougir.

Heureusement que personne ne pouvait le voir dans cet état car il n'aurait pas été capable d'assumer une telle expression.

Ce fût avec le visage empourpré et timide qu'ilregarda une dernière fois le décor autour de lui et n'avait qu'une seulehâte ; celui de le quitter à jamais. 

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant