PART LX

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Au loin le regard bleuté voir transparent regardait son ami surnommé le Panda à cause de sa tâche de naissance tout autour de son œil droit et de son allure rondouillette revenir de la pente qui avait vu partir si tout allait bien Yuji et son précieux otage.

Un vrombissement caractéristique se fît entendre dans son oreillette et il se gratta derrière l'oreille par automatisme.

- Arrivé prévu au jet dans dix minutes. Vous pouvez commencer à remballer.

Satoru aurait voulu dire au jeune chef qu'il ne comptait pas s'éterniser ici même si la petite ville présentait quelques beautés qui avaient ravi les yeux de l'exorciste, mais il fallait tout de même qu'ils déguerpissent au plus vite s'ils ne voulaient pas qu'on commence à les interroger.

Ravi d'avoir pu monter un tel plan et qu'il soit finalement parfaitement exécuté, il vît Maki venir vers lui avec son habituelle air morose collé au visage.

- Hina est rentrée chez elle, les flics ne devraient pas tarder à rappliquer.

Elle venait de lui chuchoter ces quelques mots en l'aidant à ranger ses roses aux multiples couleurs qu'elle disposa à l'arrière du camion avec précaution.

Hina. La fameuse ou plutôt la malchanceuse femme de Sukuna. Satoru n'avait pas besoin de s'imaginer les scènes de ménage entre les deux pour savoir qu'Hina était une femme frustrée de son « mariage ». Ses yeux translucides avaient tout de suite analysé la posture un peu tendue qu'elle avait prise en disant rechercher son mari. Rien ne pouvait le tromper et même le sourire rassurant qu'elle avait eût n'avait été que mensonge. Les yeux bleus profonds de la jeune femme s'était teintée d'inquiétude presque viscérale quand son esprit droit de flic avait compris que quelque chose de louche se tramait sous ses yeux.

Satoru en était presque tombé sous le charme de voir une femme autant dévouée à son travail à moins que ce soit le travail qui se dévoue à elle. Il l'admirait pour ses talents d'actrice et la soupçonnait à raison d'éprouver de vrai sentiments pour son faux mari. Comme il la comprenait. En plus de ravageait le décor sur son passage, Ryomen ravageait également les cœurs de pauvres âmes sensibles qui auraient préférés être aveugle que de devoir supporter cette chaleur insupportable au fond de leur cœur.

- Gojo arrête de rêvasser, on pas le temps pour ça.

Il tourna son visage vers la provenance de la voix aussi froide que la mort de Maki qui s'activait à ranger tout le stand sans se faire prier.

- Oui, oui, ma petite Maki, mais si tu avais pu retenir Madame Shimizu un peu plus on aurait eu plus de temps.

- C'est pas ma faute, elle m'a piégé.

- C'est rare de t'entendre assumer tes erreurs.

La cadette du clan Zenin réajusta ses lunettes avant de passer un coup de chiffon sur la table vide là où était disposés les roses multicolores de Satoru un peu plus tôt.

- Le maire est un attardé, mais elle, elle a grillé ma couverture en deux minutes quand j'ai pas su répondre à une de ces questions.

- Tu souris pas assez aussi.

Elle arrêta son bras franchement puis le regarda froidement.

- Et toi tu souris trop, bouge.

Il lui asséna un grand sourire de toutes ses dents et s'activa enfin à ranger son propre stand de vente. Il répondit même à deux, trois clientes qui passaient par là et qui lui demandait quand est-ce qu'il allait revenir.

Flawless fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant