Alors qu'il écoutait attentivement la réunion dans laquelle il était, faisant des signes de tête à son interlocutrice ou lui envoyant un sourire charmeur pour espérer négocier à juste prix, Sukuna fît interrompu par un de ses hommes de main qui vînt lui chuchoter à l'oreille :
« C'est Yuji, chef. »
Il n'en fallut pas plus pour que d'un signe de main le yakuza mette fin à la conversation avec son interlocutrice et prit une mine désolée alors que les négociations allaient dans son sens. Il ne savait pas encore ce qu'avait trafiqué le gamin – même s'il avait une petite idée sur la question – et se leva.
« Je m'excuse présidente Kim mais je vais devoir mettre fin à notre réunion plus tôt que prévu. »
« Cela doit être grave, tu es devenu livide », remarqua l'élégante femme en se levant à son tour.
La mine grave il acquiesça, s'excusant une dernière fois, embrassa le dos de la main de la femme et partit aussi vite qu'il le pût.
Le trajet dans son jet privé lui parût interminable, il tournait en rond, ne voulant pas s'assoir pour descendre plus vite quand le jet sera posé et il fût seulement un peu calmé quand on lui annonça que Aoi Todo avait retrouvé Yuji.
Heureusement qu'il avait collé Todo avec son protégé depuis son entrée dans le clan. Il avait tout de suite vu l'alchimie entre les deux hommes et savait que Todo était d'une loyauté sans bornes.
Une haine incommensurable monta en lui et ses jointures craquelèrent sous la pression de ses doigts.
Depuis le temps que lui et Geto se connaissait, le yakuza regrettait de ne pas l'avoir tué à une époque où il en avait eu l'occasion.
Il se rassit dans son siège – en espérant y rester cette fois – et regarda contraint le paysage défilé sous ses yeux. Yuji était son point faible depuis le moment où il avait connu qu'il le veuille ou non. Dans sa vie de mafieux, ce qu'il avait fait tenir avait été de savoir que Yuji ne mènerait jamais la même vie que lui et qu'il était en sécurité.
Aujourd'hui les choses étaient totalement différentes de ce qu'il avait prévu et cela lui laissait un arrière-goût amère. Il se remémorait le jour où le gamin était venu le voir et lui avait proposé de bosser pour lui. Ce jour-là il avait été incapable de dire non vu que le jeune homme l'avait menacé de rentrer dans un autre gang à la place s'il ne le prenait pas puisqu'il n'avait plus rien à perdre, son grand-père étant désormais décédé.
De peur de le perdre à nouveau, le yakuza avait accepté et n'avait pas passé un jour sans regretter sa prise de décision. Même si Yuji s'était très vite acclimaté au us et coutumes du monde de la mafia, il était désormais et malgré lui une cible facile pour atteindre Sukuna. Et ceux qui osaient s'en prendre au jeune homme n'était pas forcément nombreux, mais étaient les plus dangereux et les plus rusés.
Le chef des Fléaux était presque nostalgique de l'époque où Yuji n'était qu'un simple enfant innocent et que sa vie était bien plus simple. Mais il fallait croire que le destin en avait décidé autrement et que le jeune homme se retrouvait comme ses parents dans un monde sans pitié.
De retour au quartier général du clan, Yuji enfin au calme entreprit de se déshabiller de son accoutrement et d'essayer d'avoir un peu de repos, mais il fit interrompu par l'entrée fracassante de son boss.
Ce dernier le regarda inquiet, ferma la porte derrière lui, s'avança à grande enjambées – courant presque – et le prit directement dans ses bras.
« Sukuna...tu m'étouffes là », se plaignit le jeune homme.
Difficile de faire entendre l'homme surtout dans cet état et celui-ci ne desserra pas son étreinte pour autant, rassuré de sentir Yuji en un seul morceau dans ses bras.
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Flawless fire
Fanfiction« Dans un vrombissement caractéristique, Ryomen partit. Pour une raison qui lui était inconnue le petit Yuji eût le cœur qui se serra violemment. Son instinct de jeune enfant lui souffla que ce serait la dernière fois qu'il voyait Ryomen Sukuna de s...