Chapitre 14: (2/2)

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Camille

Une odeur de café attira mon attention

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Une odeur de café attira mon attention. Où étais-je ? Quelle heure était-il et pourquoi mon corps me faisait mal ? Je m'étirai en baillant et ronronnant comme un petit chat, déclenchant un rire à mes côtés. Je sursautai et me recouvris aussitôt la poitrine avec le drap. Le temps que mes yeux se fissent à l'obscurité, je reçus un baiser chaud et doux sur mes lèvres.

— Bonjour, Belle au bois dormant.

La voix grave de Raphaël me rappela où j'étais et surtout avec qui j'étais. Maintenant mon dernier rempart entre nous, je m'approchai de lui et me mis à califourchon sur lui oubliant les tiraillements de mon intimité épuisée par nos jeux érotiques. Je l'entourai de mes bras et l'embrassai lentement afin de garder le goût de ses lèvres sur les miennes. Plaçant ses immenses paumes sur ma taille fine, il répondit à mon baiser avec plus de douceur que tous les baisers qu'il m'avait offerts cette nuit. Mes seins contre la poitrine de mon amant, je commençai à bouger mon bassin et son sexe répondit aussitôt, ainsi malheureusement que mon ventre qui se mit à gargouiller, nous faisant éclater de rire. Mon corps ne pouvait pas vivre que d'amour et d'eau fraîche. Avec regret, il m'annonça que le petit déjeuner m'attendait sur le pont. Il me tendit une tasse de café chaud sans sucre. Comment savait-il ? Je me calai contre les oreillers et avec un regard assurément un peu mièvre, je l'observai. Raphaël était beau le matin. D'ailleurs, il était beau à chaque minute de la journée. Ses cheveux blonds et bouclés lui encadraient un visage halé aux traits fins légèrement recouverts d'une barbe matinale. Tout en lui dégageait une virilité que j'avais rarement rencontrée. Seul son regard pétillant lui conférait un air de gamin insolent. Bon sang ! Celui-là, je l'emmènerais bien avec moi dans mes valises.

— Quelle heure est-il ?

— Trois heures.

Il me prit la jambe et commença un massage de ma voûte plantaire. Impossible de ne pas gémir sous ses mains expertes. Je tentai quand même l'exploit de réfléchir.

— Trois heures, c'est impossible. À cette heure, nous étions sur les cordages du catamaran où tu m'as gentiment attachée. Je m'en rappelle car tu m'as dit qu'à cette heure-là, tout le monde était ivre sur la plage, que personne ne nous verrait.

— Et ta jouissance était magnifique éclairée par la lune... Il est trois heures de l'après-midi.

Je sursautai et faillis renverser mon café. Je repliai vivement ma jambe pour qu'il me lâchât.

— Pourquoi m'as-tu laissée dormir aussi longtemps ? m'énervai-je.

— Pourquoi t'aurais-je réveillée ?

— Car ce soir, c'est la fête d'anniversaire de ton père, que je dois me préparer, que Gabriel m'attend. Il doit être mort d'inquiétude.

Le regard de Raphaël devint aussi noir qu'un orage d'été. Brusquement, il se leva du lit. Me toisant de toute sa hauteur, il ne m'impressionna pas pour autant. J'étais toujours plus douée avec les confrontations qu'avec la douceur.

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