🍋🔞Chapitre 38- Sanction🔞🍋

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Ce chapitre contient un passage à caractère sexuel. Je te les ai indiqué afin que tu puisses décider de les lire ou non.

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Camille

— Quand puis-je sortir ? Cela fait déjà une semaine, me plains-je. Je me sens beaucoup mieux.

— Vous n'êtes pas bien avec nous ? me répond malicieusement le docteur.

Le prochain qui dit qu'être enceinte n'est pas une maladie, je l'étripe. Je m'ennuie ferme. Au début, j'avais un peu de visite mais Sasha et Gabriel ont vite repris le chemin de Paris. L'entreprise n'attend pas. Depuis deux jours, Raphaël a dû m'abandonner pour s'occuper de son père. Je refuse de le voir et de l'entendre, alors mon homme doit se partager entre nous.

Il s'est mis en tête d'arranger la situation avec sa sœur avant l'arrivée du petit Keys. La seule manière légale d'arranger les choses est qu'elle croupisse derrière les barreaux.

Mais ça, c'est si les flics la retrouvent avant moi. Sinon... les forêts de Sologne sont tellement immenses, leurs aides me seront précieuses. Je ne fumerai jamais le calumet de la paix avec elle. Je veux la faire souffrir autant qu'elle nous a fait du mal. 

Raphaël est un utopiste. Je suis une guerrière prisonnière de ce lit. Évidemment, je ne lui ai rien dit de mes pensées meurtrières. Je les garde pour moi. Il pense encore que je suis un ange capable de pardon. Laissons-le encore un peu rêver !

La chaleur de ce mois de juin commence à être insupportable, autant que cet hôpital. Je serais bien mieux au Château. Là-bas, il y a la fibre et mon lit y est beaucoup plus confortable. Surtout quand Raphaël et son un mètre quatre-vingt-dix s'invitent à dormir sur le matelas étriqué. Bon, il est vrai que mon ventre commence à prendre aussi un peu de place sur cette minuscule literie. J'ai pris un kilo cette semaine. À ce rythme, je vais devenir plus grosse qu'une baleine.

Avec un sourire radieux, Raphaël apparaît dans l'encadrement de la porte et me sort de mes idées maussades. Comme toujours, ses boucles blondes dansent autour de son visage parfait.

Raphaël ne sait pas marcher. Ses pas sont des enjambées, ses sourires des soleils d'été. Le col en V de son t-shirt blanc laisse apparaître la naissance de ses tatouages. Son jean moulant bleu délavé, déchiré aux genoux, lui donne l'allure d'un Bad Boy. Mon dieu, j'ai besoin d'un verre d'eau. Certainement pas pour le boire, oh non mais pour me le renverser entièrement sur la tête. Je suis en feu. À sa vue, je ne suis plus qu'envies et désirs. Je suis addict à son corps. Moi qui suis toujours dans le contrôle, il lui suffit de quelques secondes pour me donner des idées lubriques. J'ai du mal à me contenir. Seulement deux jours sans le voir et je le veux, tout de suite, immédiatement, là au plus profond de moi malgré l'avis de ces trouble-fêtes de médecins. Est-ce l'effet des hormones de grossesse ou tout simplement lui ?

Ses yeux marron pétillants de gourmandise caressent mon corps répondant à mon appel silencieux. Un lien invisible nous attire l'un vers l'autre.

La toux du médecin tente de nous rappeler sa présence. Mais comment l'écouter quand mon homme se jette sur moi et m'embrasse longuement sans se soucier du praticien ? Ma langue accueillant la sienne dans un ballet des plus exquis, mes mains glissent dans ses cheveux. À regret, il soupire quand le gynéco, gêné, insiste pour que nous nous arrêtions.

— Et vous voulez que je vous laisse partir alors qu'il suffit qu'il soit là pour affoler toutes nos machines de contrôle, gronde-t-il. Regardez ! Le bébé réagit lui-aussi.

Les yeux rivés sur le monitoring, nous voyons son cœur qui s'accélère. Raphaël pose une main sur mon ventre. Trouvant une place à côté des capteurs, il lui murmure des mots doux. À travers ma peau, notre mini nous se love contre la paume de mon amant et s'apaise. Attendri, mon médecin si sérieux, sourit enfin et me retire les sangles. Il dépose un produit froid sur mon ventre.

ObsessionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant