Chapitre 32- La dame Blanche

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Bonjour, 

Ce chapitre sera découpé en 2 parties du fait du format Wattpad .

Bonne lecture

🌹

Alexia

Une douleur provenant de mon petit doigt se propage dans tout mon corps, me réveille en sursaut. Tout d'abord, j'aperçois une forme flou puis la mise au point se fait. Une infirmière est penchée sur Lucas. Ses longs cheveux bruns me cachent son visage.

En général, le corps médical attend que je sois réveillée pour s'occuper de lui ou tout du moins me prévient. Je n'aime pas les aiguilles, et l'odeur du désinfectant me fait des hauts le cœur, d'où la présence des fleurs pour embaumer la chambre. La main qui maintient la seringue possède de longues griffes rouges, curieux pour un personnel soignant. La femme n'est pas très grande. Sur sa blouse blanche, je peux lire son nom : Sarah Martin.

À force de venir, je connais bien le personnel du centre. Je sais qui est Sarah, et elle ne lui ressemble pas. Une nouvelle douleur irradie mon doigt. Quelque chose vient à nouveau de me pincer. Tout me paraît irréel. Mais quand enfin je comprends, je deviens folle. L'aiguille entre dans la peau pâle de Lucas.

Sans plus réfléchir, j'attrape le poignet de l'infirmière qui sursaute. Son regard se plante dans le mien et le doute n'est plus permis : Mathilde.

Malgré mon intervention, elle tente d'injecter la substance, mais je la bloque en me jetant sur elle tout en maintenant son bras. Je ne sais pas ce qu'elle fait là, mais rien de bon ne peut venir d'elle. La seringue est toujours plantée dans le bras de Lucas. Elle se sert de sa main gauche pour finir son travail de bourreau.

Sous cette pression, je vois le sang formé des ruisseaux funestes sur le bras de mon ami. Ils se perdent ensuite sur le drap maculant la blancheur de son lit. Je bondis sur elle et nous tombons toutes les deux lourdement sur le sol. Nos corps frappent la surface dans un bruit sec mais rien ne m'arrête. Elle veut s'enfuir et se dérobe sous moi. Elle a la force du désespoir. Elle sait que si je gagne, je ne lui laisserai aucune fin heureuse. Je me suis contrôlée sur l'île. Je l'ai laissée me toucher, me "baiser" pour Lucas, pour l'humilier, lui prendre tout ce qu'elle a, absolument tout ce qu'elle a.

C'était le plan de Camille. J'ai fait le sale boulot car je ne voulais pas que ma Rose se sacrifie. Elle avait déjà tellement souffert. Quelque part, au fond de moi, je dois quand même l'apprécier cette grande sœur pour lui avoir éviter que Mathilde mette ses sales pattes sur elle.

Cela aurait dû être plus simple pour moi. Homme ou femme, la beauté d'un corps me suffit à l'apprécier. Mais cette vipère. Oh, non, je n'ai rien apprécié. Ses mains de lâche sur moi, sa voix de salope dans mon oreille, son souffle de perverse sur ma peau, j'ai souhaité l'étouffer dans son sommeil, lui prendre sa putain de vie, la sentir partir entre mes doigts.

 Peut-être est-ce un reste de mon éducation catholique qui m'a retenue ? Ou ai-je trouvé tout comme Camille que la priver de son air était un châtiment trop doux ?

Je ne lui offrirai pas une deuxième chance. Le pardon, c'est pour les autres. La vengeance m'appartient. J'ai envie de la faire souffrir, de cracher toute ma colère, ma haine, et ma peine aussi. Elle se redresse et à même le sol, je la prive de sa fuite en lui attrapant la cheville. De sa jambe libre, elle me lance un coup de pied dans le ventre. Malgré la douleur qui irradie mon corps sous cette attaque, je maintiens ma prise.

Déséquilibrée, ses fesses percutent le carrelage. Je la bascule et l'emprisonne entre mes cuisses. Je suis à califourchon sur elle et mon poing rageur atterrit sur son visage en porcelaine. Porcelaine que je compte bien briser, casser en mille morceaux. Camille a été trop gentille. Je n'aurai pas la même clémence. Prendre son argent, son job et sa famille ne suffisent pas.

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