Chapitre 14: Propriété privée

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Raphaël

Les rayons du soleil se déversaient dans la cabine, m'éveillant doucement de cette nuit de dingue. La tête posée sur sa tendre poitrine, mes lèvres embrassaient lentement son téton endolori par ce que je lui avais fait subir... Et qu'elle avait totalement adoré. Ses ronronnements de petite chatte et ses rugissements de lionne m'avaient rendu fou. Elle avait tout accepté. Aucune restriction, son abandon avait été total. Camille avait tenu sa promesse. Sous mon baiser, elle émit une sorte de grognement charmant, m'implora pitié puis se rendormit. Me redressant sur un coude, je fis descendre le drap qui nous recouvrait et admirai son corps que j'avais marqué inlassablement toute la nuit de morsures et de succions. Seul son visage d'ange avait été épargné. Sa peau mettrait plusieurs jours à effacer les traces de notre nuit.

Satisfait, je me levai, ravi de savoir que mon frère ne pourrait ignorer mes marques sur sa femme. Je fermai les rideaux du hublot. Si elle ne se réveillait pas de la journée, peut-être croirait-elle que la nuit promise ne fût pas finie et que je pourrais encore abuser de ses fantastiques courbes. Elle s'était donnée à moi sans aucune limite, me laissant nous guider toujours plus haut, toujours plus fort. Mon dieu, que cela avait été bon ! Nos corps étaient faits pour se caresser, s'aimanter, s'emboîter, et s'aimer. J'avais voulu lui faire oublier tous ses amants mais contre moi, elle avait encore gagné. Elle avait effacé tout ce que j'avais connu.

Si tu ne couchais pas avec cette fille, c'était comme si tu étais toujours puceau.

Mais maintenant, plus personne ne l'aurait. Elle était mienne. Camille était bien ma came, ma drogue, mon interdit. Pouvait-elle quitter Gabriel pour moi ? Pourquoi ne le ferait-elle pas après ce que nous venions de vivre ? Un sentiment de jalousie s'infiltra dans mon cœur pervers. Je n'avais jamais envié mon frère. Chaque personne avait ce qu'elle méritait en bon comme en mauvais. Mais Camille n'avait jamais été destinée à lui mais bien à moi. Pour me rassurer sur son choix, je l'aurais bien réveillée pour à nouveau la posséder et l'entendre me supplier de la faire jouir. Je me retins difficilement. Bon sang, qu'elle était belle ! Ses seins dénudés, son corps zébré par mes mains. Ma trique se réveillait et pourtant, ma queue avait eu sa chatte et sa bouche plus d'une fois cette nuit. Elle me rendait dingue. Je devais me tirer avant de le regretter. Dans le ciel, le soleil était déjà haut. Je voulais qu'elle reste. J'attendrais que les étoiles brillent pour lui ouvrir ses jolis yeux émeraude. J'étais dingue. Elle ne dormirait pas toute la journée, même si j'avais tout fait pour l'épuiser.

J'entendis des pas sur le pont et des gloussements. Stan était à bord avec ses groupies. Nous avions prévu la veille de rentrer tous en catamaran. Cette idée m'avait paru sympa sur le coup. Sauf que ce matin, j'avais envie de les virer par-dessus bord. J'enfilai un sweat. La parenthèse enchantée semblait bel et bien finie. La jeune femme endormie se retourna et j'eus une vue splendide sur ses fesses. Mon sexe s'agita, prêt à lui bondir dessus. Décidément, une nuit ne me suffirait pas. Je refermai la porte derrière moi, sur le trésor qui maintenant m'appartenait.

Mon pote m'accueillit, lunettes de soleil sur le nez. Il n'avait pas dormi de la nuit mais pour d'autres raisons que les miennes. L'une des filles rangeait le bordel que Camille et moi avions mis hier soir, balayant les assiettes brisées et jetant le tissus déchiré et inutilisable qui avait fait office de vêtement à Camille, la veille. Sa copine servait un café à Stan. En me voyant, elle me tendit une tasse.

— T'es pas venu. Tu m'as manqué, dit mon copain d'une voix pâteuse.

— Désolé, j'étais pris.

— Tu composais ?

— Non, je baisais, lui répondis-je du tac au tac.

Comme il ne réagissait pas et que je voulais un peu l'emmerder d'être venu nous rejoindre et briser mon cocon, j'ajoutai :

— Avec Camille.

— T'es con, s'exclama-t-il en recrachant le liquide noir sous les grognements de Miss Ménage qui essuya aussitôt.

— Et je te confirme que c'est un bon coup.

— Je veux pas savoir. Enfin si un petit peu ... non... je veux rien savoir. Façon, cette fille, on sait qu'elle est bonne dès le premier regard mais c'est pas le problème, petit con. Le problème commence par un G ...et je parle pas de son point G, s'énerva-t-il en me voyant me marrer. Et tu nous fous dans la merde. Tu peux t'enfiler toutes les meufs que tu veux, il n'y en a qu'une à éviter et toi, tu lui manges la chatte.

Je m'abstins de lui dire que ça aussi, ça avait été bon, même très bon. Je le regardai s'agacer. Allait-il s'énerver encore plus quand je l'aurais viré de son propre bateau pour me barrer avec elle ? Parce que maintenant que j'avais mis la louve dans mon lit, elle ne le quitterait plus. Je serais le seul et le dernier à la toucher. A cette idée, un sourire un peu niais se forma sur mon visage qui n'échappa pas à mon meilleur pote.

— Oh, merde ! Elle t'a eu. Y a pas que son cul qui t'intéresse ? On est mal. Vite, un verre de rhum les filles ! On va assister à un tsunami dans la famille Keys pour une bombasse.

— Oui mais c'est ma bombasse, précisai-je ravi.

Les deux naïades me regardèrent et l'espace d'un instant fugace, leurs yeux sombres me détaillèrent comme si elles me voyaient pour la première fois, m'évaluaient. Mais ce fut si bref que je pensai l'avoir rêvé. Pourquoi des nanas que je ne connaissais pas me jugeraient? C'est  comme si elles validaient mes intentions vis à vis de ma sirène.

🌹

Que t'inspire le comportement de Raphaël ? A-t-il cédé au chant des sirènes ?

Notre marin semble avoir chavirer mais quand est-il de notre louve ?

Tu le seras dans la partie 2 de ce chapitre.

En attendant, je te joins une photos de Raphaël au matin. 


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