Polygamie En Afrique (Terminée)

Chapitre 36

Salam alaykoum

Dans la peau de Mariam

Après que ma belle mère soit partie, mes larmes continuent de couler jusqu'à ce que je m'endors au salon comme seul soutien un cousin que je colle contre ma poitrine.

Pourquoi tu as si subitement changé Rayan, pourquoi ?
Une voix raisonne dans ma tête, ma conscience intérieur me disant ‹ne te rappelle tu pas de scènes similaires que tu faisais endurer à cette fille...› sauf que je rejette vite cette voix intérieure en me disant que c'est l'œuvre de ma belle mère rien à avoir avec un quelconque retour à l'envoyeur.

Je vais rendre visite à ma mère.  Comme Rayan m'a dit de ne pas me pointer devant lui durant les prochaines heures, je pars sans lui en parler.

Arrivée chez elle, je la salut après les blablaterie sur comment vas tout le monde et autre, je lui informe la raison de ma venue.

_Maman, Selma elle est dans le coma depuis maintenant plus d'une semaine.

Elle : mais qu'est-ce qui lui est arrivé ?

_Mordue par un serpent.

Elle : où ça ?

_Dans sa chambre maman.

Elle : comment est-ce possible, les serpents normales n'entre pas dans une chambre, en plus dans la grande ville, c'est louche tu ne trouve pas.

_Ça aurait été le cas si je n'étais pas la responsable.

Je narre comment j'ai procédé pour en arriver là, c'est sans lui laisser la bouche ouverte.

Elle : MARIAM BAH ! QU'A TU FAIS !!

_Je voulais qu'elle parte.

Elle : qu'avons nous convenu ? Si je savais que tu allais t'y prendre de cette manière, jamais je ne t'aurais emmené jusqu'à cette dame.

_Ce qui est fait est fait. Maintenant j'assume les conséquences.

Elle : à fond que tu vas les assumer. Tu me fais honte Mariam, je regrette de t'avoir mis au monde. Pourquoi déteste tu autant les gens pour vouloir leur mort, cette fille ne t'a rien fait à part épouser ton mari, et ça tu devais t'y faire.

_Maman c'est toi qui agit ainsi ?

Elle : tu t'attendais à quoi, je t'applaudisse ou que je te félicite.
Si c'est ça que voulais eh ben bravo, elle est alitée morte vivante dans un lit d'hôpital.
En plus de ça tu a osé lui rendre visite, pas étonnant que tu a faillit mourir en suffocant. Maintenant si tu veux bien m'excuser, hors de ma vu et rentre chez ton soit disant mari. Je te souhaite tout le bonheur et ne reviens plus me voir.

_Maman ?

Elle : et arrête de m'appeler maman. Je suis autant responsable de son état que toi, car je t'ai conduit à cette sorcière. Sauf que je te croyais pas aussi rusée.

_J'ai pas voulu sa mort, je voulais juste qu'elle parte.

Elle : et moi je n'en ai rien à foutre de tes explications, je veux juste que tu parte.

Tant d'émotions négatifs en une journée. D'abord Rayan, ensuite elle. Pourquoi cela me retombe dessus à la fin !

Je ramasse mes affaires et rentre chez moi.
La semaine débute, j'ai recommencé le boulot ainsi que Rayan. On continue de s'éviter toujours lui et moi. Je l'évite plutôt je dirais , car depuis qu'il m'a menacé de ne pas croiser son chemin, je l'évite le maximum possible.

Si cela continue ainsi je vais craquer.

Dans la peau de Hadja Safourata

Cela fait une semaine depuis que je suis mariée, je n'ai toujours pas mis les pieds dehors par cause des traditions je dois rester à la maison durant ma première semaine sans sortir. Foutaises !
C'est bien la première fois que je reste si longtemps sans sortir, ce qui est fini hier, aujourd'hui c'est jeudi et c'est moi qui suis sensée partir au marché acheter des condiments. D'habitude je le fais presque jamais, c'est Saoudatou ma petite sœur que j'envoie au marché pour nous chercher de quoi cuisiner.

_C'est quoi cette petite somme, que vais-je bien pouvoir acheter avec ça moi ?

Ahmed : c'est pas ce qu'on a l'habitude de donner, il y'a un petit rajout  pour toi.

_Ahmed, je ne prendrai jamais une si petite somme pour nourrir 8 personnes !

Eh oui, nous sommes bien en Afrique, nouvelle mariée, nouveau habita et nouvelle famille. Il y'a mon mari, ses parents, ses deux sœurs, ses 2 frères et moi.

Lui : eh ben tu va te débrouiller madame c'est ce que j'ai. Si tu ne peux rien acheter avec ça donne l'argent à l'une de mes soeurs qu'elle t'apporte les condiments.

_Je vais prendre cet argent et aller au marché si ça ne suffit pas tu vas m'entendre.

Lui : je t'en prie va et laisse moi tranquille. Tu es vraiment problématique.

La situation de mon mari, c'est un chauffeur qui voyage entre Sénégal - Guinée. Mon œil, y'a que papa pour me forcer à me marier à quelqu'un de si pauvre. Bon il est pas totalement pauvre puisque lui au moins il a un métier, mais je m'en moque moi tant qu'il a pas les billets qui coulent je le considère comme pauvre.

Bref, je vais au marché. C'est pas loin à 500-600 m comme ça.
Sur le chemin, pendant je marchais je sens qu'on me tire ma main. Je me retourne et vois l'abruti qui me servait de petit ami. La tentation est trop forte, je me suis pas empêchée de me jetter dans ses bras. Il resserre l'étreinte et me caresse le dos.

Lui : comme ça, tu disais vrai !

Je me décolle de lui et le regarde droit dans les yeux pendant un instant avant de lui répondre.

_C'étais un cauchemar.

Lui : c'était, ou c'est ?

_Les deux.

Lui : j'arrive pas à y croire.

_Pourtant j'ai tout fait pour te le faire entendre mais tu as refusé.

Lui : tu débarque chez moi pour me dire que tu te marie le lendemain, ma chère c'est pas facile à croire.

_Bref ce qui est fait est fait. Maintenant nous deux...

Lui : *me coupant* on va continuer de se voir !

_Non j'allais dire qu'on va stopper là.

Lui : *ses mains sur mes épaules* bébé, toi et moi ça va se terminer comme ça du jour au lendemain à cause de ce soit disant mariage. Je sais que tu l'aimes pas et ce même si c'était le cas je te dis que c'est pas fini, alors je te laisse un mois, le temps que tu t'y habitue ensuite on continue de se voir.
C'est clair ?

_Je sais pas ..!

Lui : je demande si j'ai bien été clair.

J'ai envie d'être avec lui, j'en meur d'envie même, sauf que je suis maintenant mariée et tromper mon mari ça n'arragera rien de bon.

‘parfait alors, n'est-ce pas toi qui ne voulais pas du sérieux et qui cherche à tout prix comment de défaire de cette union ?’ me dit ma conscience.
C'est vrai, j'avais oublié à quel enfoiré je m'étais mariée.

_Oui !

Lui : parfait alors !

_Mais ne crois pas que c'est parce-que tu me fais peur, je le fais de volontier.

Lui : je sais c'est pas du  à une quelconque peur plus tôt par  amour. Je t'aime amor.

_Moi aussi amor.

Dans la peau de Mariam  

_Vous allez tout de suite réveiller la fille.

Charlatane : je peux pas la réveiller, mes pouvoirs sont pour faire le mal et non le bien.

_Pour une fois alors vous allez faire le bien car cette fille doit se réveiller, si elle meur je vous tu sorcière.

Je vais retourner à la maison, et là aussi ce qui m'attend n'est pas du tout ce que j'espèrais.
Je vois Rabiatou et belle-maman au salon entrain de discuter.

La dernière fois que je suis rentrée et l'ai trouvé chez moi, c'était pour une raison bien précise. Comme me trouver une coépouse et cette fois ci c'est quoi encore ? Cette femme est la raison pour laquelle je suis ici, mais son arrivée chez moi n'est jamais une bonne chose.

...